FR – UK : «La Palme de l’Oasis 13» VALLEE AIT BOUGUEMEZ – JUILLET 2025 – SOLIDARITE AUX REVENDICATIONS SOCIETALES DANS LE CADRE DES PROGRAMMES UNESCO DES GEOPARCS MONDIAUX
En tant qu’expert développeur, je tiens d’apporter mon entière solidarité aux revendications sociétales des populations des Ait BOUGMEZ et vallées attenantes dans le cadre des programmes UNESCO des Géoparcs mondiaux ! Cette région est partie intégrante du Géoparc du M’Goun qui a reçu le label « GLOBAL GEOPARK » lors d’une cérémonie au Canada en septembre 2014 !

J’apporte cette solidarité, en ma qualité d’expert pour avoir participé avec le Ministère de l’Intérieur, Province d’Azilal et le Ministère du Tourisme dans le cadre du Partenariat Franco Marocain, au dossier de la « Grande Traversée de l’Atlas Marocain » (GTAM), ayant eu à labeliser les gites et Maison d’hôtes des vallées des AIT BOUGMEZ et de la Zaouiat AIT AHANSAL !
En tant qu’expert en matériaux locaux aussi bien qu’en développement territorial, tout autant qu’en tant que membre fondateur de l’Association Marocaine des Guides et Accompagnateurs de Montagne (AMGAM), pour ce qu’était l’assurance d’un développement durable pour cette région, avec la création de l’école de formation des guides accompagnateurs de montagne de TABANT, nous avions eu à définir et à garantir aux populations avec Monsieur le Gouverneur, et les autorités locales de l’époque les termes d’un développement de la Grande Traversée de l’Atlas Marocain, visant des objectifs éco-sociaux ambitieux au service des populations.
Nous cherchions en cela par la niche de tourisme de montagne incluant l’ensemble des métiers de montagnes, à promouvoir un tourisme durable qui devait par ses retombées bénéficier aux populations locales, préserver l’environnement et valoriser le patrimoine culturel de la région.
Les principaux objectifs étaient de natures socio-économiques, pour un développement local ! Le programme visait à améliorer les conditions de vie des habitants des montagnes de l’Atlas, en créant des opportunités économiques durables liées au tourisme et incluait bien entendu le développement de ce que sera devenu pour tous « la vallée heureuse de AIT BOUGMEZ »

Cela se définissait par la création d’emplois dans des secteurs comme l’hébergement, la restauration, l’accompagnement touristique, et l’artisanat local, la gestion des terres et agriculture et arboriculture. Une diversification économique en visant à réduire la dépendance des populations locales à l’agriculture et à l’élevage et en proposant de nouvelles sources de revenus par ce tourisme de montagne grâce à l’hébergement avec maisons d’hôtes et gîtes agréés Chez l’Habitant pour peu que le respect des obligations techniques demandées soient respectées pour être agréés.
Un renforcement du lien social encourageait les échanges entre les habitants et les visiteurs, favorisant ainsi la valorisation du patrimoine immatériel (langue, traditions, artisanat etc.) et en cela fument bien soutenu par la communication générée par Titouan LAMAZOU et son amie Karin Huet avec leur participations actives pendant tout un hiver de 1982, cela grâce avec les publications qui en découla telles ses œuvres inspirées de leurs séjours dans la vallée notamment :
*- « Sous les toits de terre » (avec Karin Huet) et
*- « Onze lunes au Maroc ». Publications qu’Il a documenté de la vie quotidienne, de l’architecture en pisé et avec le patrimoine local de cette vallée berbère à travers ses dessins, peintures et carnets de voyage.
Le livre des « ONZE LUNES AU MAROC » (avec Karin Huet) raconte tout particulièrement leur expérience dans les vallées des AÏT BOUGMEZ et AÏT BOU OULLI, mettant en lumière la vie des femmes berbères et le cycle des saisons et des travaux agricoles. Titouan LAMAZOU a également réalisé des carnets de voyage et des dessins de l’architecture locale, notamment des ksour et des kasbahs. L’on peut attester que l’œuvre de LAMAZOU sur les Aït Bougmez a une valeur documentaire et ethnologique importante, témoignant du patrimoine architectural et de la vie quotidienne de cette vallée berbère. Il a su capturer la beauté et la spécificité de cet art populaire à travers ses dessins, peintures et photographies.
L’ensemble de ces démarches ont été conçues à la base pour des répartitions équitables des bénéfices de ce programme qui n’avait pour but que de garantir des retombées économiques du tourisme profitant à l’ensemble de la population, et pas seulement à quelques acteurs.
C’est en ce sens que l’aspect environnemental du projet au travers du Tourisme durable engageait de promouvoir un tourisme respectueux de l’environnement, minimisant son impact sur les écosystèmes fragiles de l’Atlas et respectant les conditions des personnes qui par leurs actions pour la préservation de la biodiversité, de la faune et de la flore locales, en sensibilisant les visiteurs et en mettant en place : *- des pratiques respectueuses visant une gestion durable des ressources naturelles (eau, bois, etc.) pour éviter leur surexploitation !
*- gestion des déchets en encourageant la réduction, le recyclage et la valorisation des déchets liés à l’activité touristique !
*- sensibilisation aussi bien chez les habitants que chez les visiteurs à l’importance de la protection de l’environnement définissant ainsi la Grande Traversée de l’Atlas Marocain conçue comme un projet de développement global, qui alliait tourisme, développement économique, préservation de l’environnement et valorisation du patrimoine culturel et garanties sociétale pour les populations.
Ce programme était déjà annonciateur de la « Déclaration internationale des droits de la mémoire de la Terre » de Guy MARTINI amenant au concept des Géoparc mondiaux !
En cela avec ma diffusion d’un cahier des charges de la construction en terre pour l’Atlas dans le cadre de mes expertises pour le GTAM, je définissais déjà mes volontés de besoins en durabilité et stabilisation des populations dans ces montagnes, sous conditions des besoins en infrastructures Santé et Education qui devaient suivre !
En tant qu’opérateur économique en aviation touristique, j’ai eu le privilège de créer le Parachutisme Civil au Maroc qui depuis aura permis à l’Aérodrome de BENI MELLAL (Anciennement ECOLE DE LA RAM pour planeurs) de se positionner comme niche du Parachutisme européen au Maroc, agrémentant en cela les activités d’animations du Géoparc du M’Goun qui aura profité de l’ensemble de ses structurations !
Ayant dés 2012 pris parti de mettre en œuvre le Projet de Géoparc du Jbel Bani, je me suis, nous nous sommes toujours attachés, avec nos équipes pérennes de l’AMDGJB pour ce qui est des formes de développement du Territoire Soutenable du Géoparc Jbel Bani, à considérer ses inclusions et intégrations comme véritables fondements et besoins primordiaux pour, ce qui est du développement territorial durable pour ces régions reculées et pour lesquels sans définitions des infrastructures d’éducations et de santé il ne serait même pas pensable de penser développement !
Le Géoparc du M’Goun, par son agrément Unesco, refinancé par de nouveaux Crédits Suisses et de la SMIT de trente millions de dirhams pour restructurer ce que nous avions pu mettre en place pour le programme G T A M se doit à priori s’associer de notre humble avis aux efforts concédés par Monsieur le Gouverneur pour répondre aux revendications ainsi exprimées par cette marche populaire de convictions !
Patrick SIMON – 14 Juillet 2025
« The Oasis Palm N°13 » – AIT BOUGUEMEZ VALLEY – JULY 2025 SOLIDARITY WITH SOCIETAL CLAIMS WITHIN THE FRAMEWORK OF UNESCO GLOBAL GEOPARKS PROGRAMMES

As a development expert, I would like to express my full solidarity with the societal claims of the populations of Ait Bouguemez and the surrounding valleys, within the framework of the UNESCO Global Geoparks Programmes. This region is an integral part of the M’Goun Geopark, which was awarded the “GLOBAL GEOPARK” label during a ceremony in Canada in September 2014.
I express this solidarity in my capacity as an expert who participated, alongside the Ministry of the Interior, the Province of Azilal, and the Ministry of Tourism within the framework of the French-Moroccan Partnership, in the project “The Grand Traverse of the Moroccan Atlas” (GTAM), which led to the certification of guesthouses and lodgings in the Ait Bouguemez and Zaouiat Ait Ahansal valleys.
As an expert in local materials, territorial development, and also as a founding member of the Moroccan Association of Mountain Guides and Escorts (AMGAM), I was involved in defining and guaranteeing — with the Governor and local authorities of the time — the terms of development for the Grand Traverse of the Moroccan Atlas. This initiative aimed to set ambitious eco-social goals for the benefit of local populations.
Through the mountain tourism niche, which includes all mountain-related professions, we sought to promote a form of sustainable tourism that would benefit local communities, preserve the environment, and enhance the cultural heritage of the region.
The main objectives were socio-economic in nature and focused on local development. The programme aimed to improve the living conditions of the Atlas mountain inhabitants by creating sustainable economic opportunities linked to tourism. It naturally included the development of what has become known as the “Happy Valley of Ait Bouguemez.”
This included job creation in sectors such as accommodation, catering, tourist guiding, local crafts, land management, agriculture, and arboriculture. The aim was to diversify the local economy and reduce the population’s dependency on agriculture and livestock, by proposing new sources of income through mountain tourism — notably via certified guesthouses and homestays, provided they complied with the required technical standards.
Strengthening the social fabric also encouraged interactions between locals and visitors, thus contributing to the promotion of intangible heritage (language, traditions, crafts, etc.). These efforts were well supported by the media coverage generated by Titouan LAMAZOU and his partner Karin Huet, who actively participated in the valley’s life during the winter of 1982. Their stay led to the publication of works inspired by their time there, including:
- “Sous les toits de terre” (with Karin Huet), and
- “Onze lunes au Maroc”.
These publications documented the daily life, rammed earth architecture, and local heritage of this Berber valley through drawings, paintings, and travel notebooks.
The book “ONZE LUNES AU MAROC” (with Karin Huet) particularly recounts their experience in the Ait Bouguemez and Aït Bou Oulli valleys, shedding light on the lives of Berber women and the seasonal agricultural cycles. Lamazou also created travel journals and drawings of local architecture, including ksour and kasbahs. His work has important documentary and ethnological value, capturing the beauty and specificity of this popular art through sketches, paintings, and photographs.
All these initiatives were designed with the objective of ensuring a fair distribution of the benefits from the programme — ensuring that the economic benefits of tourism would profit the entire population, not just a few stakeholders.
In this sense, the environmental aspect of the project — through sustainable tourism — aimed to promote environmentally responsible travel, minimizing its impact on the fragile ecosystems of the Atlas and respecting the local communities who are the guardians of biodiversity. This included:
- Raising awareness among visitors and locals alike about biodiversity conservation (fauna and flora),
- Promoting sustainable resource management (water, wood, etc.) to prevent overexploitation,
- Implementing waste management systems through reduction, recycling, and value recovery of waste generated by tourism activities.
The initiative aimed to raise awareness — among both inhabitants and visitors — about the importance of environmental protection. The Grand Traverse of the Moroccan Atlas was designed as a comprehensive development project, combining tourism, economic growth, environmental preservation, and cultural heritage enhancement — all while ensuring societal guarantees for the local communities.
This programme already anticipated the International Declaration of the Rights of the Earth’s Memory by Guy Martini, which later inspired the concept of Global Geoparks.
Through the dissemination of a rammed-earth construction charter for the Atlas, developed during my involvement with GTAM, I was already promoting the principles of sustainability and the need to stabilize mountain populations — provided that education and healthcare infrastructure needs were also addressed.
As a tourism aviation entrepreneur, I had the privilege of founding Civil Parachuting in Morocco, which enabled the BENI MELLAL airfield (formerly the RAM glider school) to become a niche hub for European parachuting in Morocco, enhancing the M’Goun Geopark’s range of activities.
Since 2012, I have committed myself to developing the Jbel Bani Geopark project. Along with the permanent teams of AMDGJB, we have consistently focused on integrating inclusive development practices as fundamental and essential pillars for the sustainable territorial development of these remote regions — where development cannot be envisaged without proper education and healthcare infrastructures.
The M’Goun Geopark, with its UNESCO designation and the new funding from Swiss cooperation and SMIT (thirty million dirhams) to restructure what we had set up through the GTAM programme, should — in our humble opinion — be associated with the efforts led by His Excellency the Governor, in response to the demands expressed through this march of popular conviction.
Patrick SIMON
July 14, 2025
