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A la découverte du Maroc Guelmim. Les portes ouvertes vers la magie du désert

Jadis centre caravanier sur la route mythique de Tombouctou, Guelmim illustre aujourd’hui l’alliance emblématique de la mer, des oasis et du désert. Patrick Simon, premier vice-président du Conseil régional du tourisme de Guelmim Oued-Noun, expose les mille et une potentialités touristiques de la bien nommée « Porte du désert« .

C’est l’adresse incontournable du tourisme saharien. Guelmim présente toutes les potentialités géographiques, historiques et culturelles dont peut se targuer une ville qui se drape dans les étoffes mouvantes des dunes aux mille et un strass d’or. Patrick Simon, premier vice-président du Conseil régional du tourisme (CRT) de Guelmim Oued-Noun, et résident au Maroc depuis près de cinquante ans, nous parle de cette attractivité à nulle autre pareille. « La région de Guelmim-Oued Noun dispose d’importantes potentialités du fait de l’étendue de son territoire, avec des paysages naturels variés, et de la richesse de son patrimoine culturel, matériel comme immatériel, son histoire et ses traditions ».

Un potentiel qui répond aux besoins exprimés par les touristes étrangers en offrant une gamme d’activités diversifiées et complémentaires à travers le tourisme balnéaire, écologique, culturel, spéléologique, cynégétique, thermal ou d’aventure.

Outre la richesse de son « folklore » et de ses coutumes locales, la province dispose également d’une côte littorale atlantique d’une étendue de plus de 285 km où le tourisme de glisse, la pêche sportive et la pêche au gros s’y côtoient harmonieusement.

Préservée du tourisme de masse, Guelmim Oued-Noun offre de véritables coins du paradis

Oasis, palmeraies et paysages paradisiaques

L’une des premières particularités de la région de Guelmim est l’abondance de ses oasis et palmeraies. Patrick Simon cite, à titre d’exemples celles situées dans la province de Guelmim : Asrir, Tigumert, Fask, Tglit, Zraiouila Timoulay, Ifrane dans l’Anti-Atlas, Taghjijt, Aday et Amtoudi – cette dernière est connue aussi pour ses greniers de hauteur. Dans la province d’Assa, on peut visiter également les oasis d’Assa et Zag, tandis que la province de Tan-Tan abrite l’oasis Wen Massdour, considérée comme un site oasien d’une beauté unique.

Il faut savoir que « le Maroc a obtenu, en 2000, le label ‘Reserve mondiale de biosphère de l’Unesco’ pour l’essentiel de ses oasis présahariennes, soit plus de 7 millions d’hectares. Plutôt préservée du tourisme de masse, Guelmim Oued-Noun offre de véritables coins de paradis », souligne le premier vice-président du CRT de la région. « L’oasis d’Amtoudi, aussi appelée Id-Aïssa, est un lieu d’une grande beauté. Pour sa part, l’oasis de Taghjijt est une palmeraie parmi les plus belles de Guelmim, en tant que territoire de la tribu des Aït Brahim ».

L’oasis d’Amtoudi, aussi appelée Id-Aïssa, est un lieu d’une grande beauté

Plein phare sur une culture ancestrale

Si le tourisme oasien est un des piliers de l’attractivité de la région de Guelmim, celui culturel l’est tout autant. En attestent les vestiges et les études scientifiques et archéologiques qui les accompagnent. Ils sont autant de témoignages du passé préhistorique, aujourd’hui représenté par des sites rupestres néolithiques, anthropologiques et artistiques. Pour Patrick Simon, la richesse de cette histoire très ancienne a donné des réalités culturelles humaines très diversifiées et un mode de vie très particulier et propre aux Guelmimis. Ksour et douars, arts traditionnels, architecture, coutumes, folklore sont autant de points d’intérêt originaux.

Le visiteur peut s’immerger dans cette richesse historique en fréquentant les auberges authentiques dont les hôtes sont attachés à leur culture ancestrale aux multiples facettes. Y séjourner équivaut à un voyage express dans le temps. C’est ce qu’on ressent par exemple en visitant la Kasbah Caravansérail. Ce musée, qui retrace la riche histoire des nomades du Sahara, expose, dans une bâtisse à l’architecture saharienne, différents objets traditionnels, jadis d’une grande utilité, aujourd’hui, artefacts d’un autre temps.

Écotourisme, un condensé de la féerie du désert

C’est d’ailleurs grâce à cette profusion naturelle, historique et culturelle que l’écotourisme à Guelmim trace lentement, mais sûrement, sa trajectoire sur la carte touristique du pays. « (Il) est présent grâce aux capacités offertes par la diversité des paysages partagés entre océan et désert avec les oasis, les dunes de sable, les moussems, entre autres celui de Tan-Tan sur l’oralité, celui des dromadaires, ou encore des bijoux d’argent ou des produits de terroir, etc. », confirme notre interlocuteur.

L’écotourisme a d’ailleurs de beaux jours devant lui. Il pourrait même être « réinventé », promet Patrick Simon. Et ce, en tenant compte des spécificités et des espoirs fondes sur la réalisation du parc national Bas Drâa, considéré comme l’un des plus grands pares nationaux, offrant un paysage désertique à faible densité humaine.

Richesse naturelle, zoom sur la faune et la flore sahariennes

La région de Guelmim se distingue par l’originalité et la diversité de sa faune saharienne. On y trouve des espèces rares ou endémiques d’Afrique du Nord, telles que les gazelles Dorcas et les mouflons à manchettes. Des espèces en voie de disparition auxquelles s’ajoutent des carnivores tels que la hyène rayée, le chacal, le renard roux, le fennec ou encore le porc-épic.

La richesse ornithologique est quant à elle représentée par l’outarde Houbara, l’aigle de Bonelli, le faucon lancier et l’aigle royal, pour ne citer que les plus emblématiques de la région. « Cela devrait très certainement contribuer à l’enrichissement du produit touristique que peut offrir l’arrière-pays de la station balnéaire de la plage Blanche », souligne le premier vice-président du CRT Guelmim Oued-Noun.

Il est à noter que Guelmim est une destination de choix pour les adeptes du tourisme d’aventure. La région dispose de plusieurs établissements touristiques qui répondent parfaitement aux besoins des raids et des expéditions vers le sud du Maroc et sur la route de la Mauritanie.

Moussems, invitation au voyage mémoriel

S’il y a un rassemblement historique qui représente la culture des nomades du Sahara, c’est bien le moussem de Tan-Tan (une foire annuelle ayant des fonctions a la fois économiques, culturelles et sociales). L’événement réunit tous les ans « plus d’une trentaine de tribus du Sud marocain et d’autres régions du nord-ouest de l’Afrique. A l’origine, le moussem avait lieu tous les ans vers le mois de mai. S’inscrivant dans le calendrier agropastoral des nomades, il était l’occasion de se retrouver, d’acheter, de vendre et d’échanger des denrées et autres produits, d’organiser des concours d’élevage de dromadaires et de chevaux, de célébrer des mariages et de consulter les herboristes », énumère Patrick Simon.

Le moussem était également le prétexte à diverses expressions culturelles : musique, chants populaires, jeux, joutes de poésie et autres traditions orales hassanies. Il est, depuis 2008, inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (originellement proclame en 2005). Il faut savoir que c’est à partir de 1963 que ces rassemblements ont pris la forme d’un moussem, quand le premier moussem de Tan-Tan a été organise pour promouvoir les traditions locales et offrir un lieu d’échange, de rencontre et de réjouissances.

Le premier moussem de Tan-Tan a été organisé pour promouvoir les traditions locales et offrir un lieu d’échange, de rencontre et de réjouissances

Pour les visiteurs qui veulent s’ancrer davantage dans le quotidien des nomades et avoir un aperçu de la culture du Sahara, chaque samedi se tient le souk aux dromadaires d’Amhairiche. Situé à la sortie de Guelmim sur la route de Tan-Tan, ce souk est tout simplement le plus grand marché de dromadaires du sud du pays. Dépaysement garanti.

Pour poursuivre cette expérience immersive, Patrick Simon recommande de noter sur son agenda le moussem des dattes, organisé tous les ans à Taghjijt au mois d’octobre, ainsi que le moussem des dromadaires qui se tient en juillet.

Plages, l’atout charme de Guelmim

Pour le premier vice-président de la région de Guelmim, l’autre adresse incontournable est la plage Blanche. Car l’Atlantique offre a la région de Guelmim quelques-unes de ses plus belles plages. C’est le cas, en effet, de la plage Blanche avec sa quarantaine de kilomètres de dunes en bordure de mer, mais aussi d’Oued Chbika, situe dans la province de Tan-Tan et de Foum l’Oued Assaka.

Les visiteurs peuvent ainsi apprécier le calme qu’offrent ces plages, encore préservées du tourisme de masse. Patrick Simon évoque à juste titre la sérénité des paysages, la nature vierge, l’hospitalité et l’accueil généreux de la population locale, qui vit de la pèche artisanale et sportive, comme autant d’arguments non exhaustifs de l’attractivité de la « Porte du Sahara ». Le premier vice-président du CRT de la région souligne que l’écotourisme est actuellement actif, aussi bien au sein de ses palmeraies que sur les côtes.

L’avenir touristique de Guelmim est donc prometteur. Patrick Simon partage son optimisme quant aux perspectives de développement. « Sur le plan touristique et après de longues années, la région de Guelmim-Oued Noun veut rattraper le retard et reconquérir son rang. Nombreux sont les projets qui sont en cours de réalisation et qui visent le développement du secteur dans la région. Il faut dire que les autorités locales, ainsi que les opérateurs prives, conjuguent leurs efforts pour redonner a cette région son charme et son attractivité ». Et de conclure : « Avec la concrétisation de tous les projets programmes, la région n’aura rien a envier a d’autres destinations touristiques du Royaume ». Et elle pourrait même créer la surprise.

Le 18 Décembre 2023 

SOURCE WEB PAR : Interview Médias 24 – Btissam Zejly