«La Palme de l’Oasis 18» L’IMPERATIF D’UN NOUVEAU PARADIGME D’INNOVATION ET DE CREATION – Pour un Maroc 2025-2050 — RAPPORT D’ALERTE STRATEGIQUE !——– DE L’AMBITION A L’ACTION !
A l’occasion, à la fois de l’anniversaire de la Marche verte, mais aussi du vote de l’ONU, ce 31 octobre dernier soutenant le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental marquant la territorialité du Maroc, je tiens à vous livrer cette vision du Maroc qui aborde la période 2025-2050 qui, en possession de tous les atouts nécessaires à son essor – *une jeunesse abondante, *une stabilité politique et sécuritaire, et *porté par la haute vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui préconise l’investissement en de grands projets créateurs d’emplois durables, d’une économie sociétale et d’une croissance résiliente, comme il a pu lui-même l’énoncer,
*- reste à ce jour « un Maroc à deux vitesses » !
Aussi, en qualité de Président de l’Association Marocaine de Développement du Géoparc Jbel Bani (AMDGJB) et en mes qualités d’opérateur économique et d’Expert en développement Territorial depuis une quarantaine d’années, afin de nous intégrer conformément aux hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI mais aussi, au lancement d’une nouvelle génération de programmes de « développement territorial intégré » d’une part, et d’autre part pour tenir compte des diagnostics récents du HCP 2024, et de l’ONU Frontières 2025, je me dois de lancer cette « alerte stratégique symbolique » :
*- car en effet, le Royaume se trouve à un point de convergence critique car il perdure une dichotomie croissante et dangereuse entre cette ambition nationale et la réalité d’un système encore trop hésitant pour activer efficacement ses leviers aux échelons régionaux, provinciaux et locaux.
*- l’urgence n’étant plus à la planification, mais à l’exécution d’une rupture paradigmatique, car tout report est désormais impossible et irrévocable.

LE DOUBLE CHOC ET LA FRACTURE STRUCTURELLE !
L’urgence démo climatique !
Le Maroc doit faire face simultanément à deux chocs exogènes et endogènes majeurs qui mettent en péril la stabilité territoriale :
- La menace démo climatique : Le pays est pris en étau entre un vieillissement accéléré (la population de plus de 65 ans passera à 15% d’ici 2050) et l’intensification des risques climatiques (sécheresses prolongées, raréfaction hydrique, salinisations des nappes phréatiques, insuffisances des études appropriées pour les bassins hydrauliques). Le véritable danger, souligné par les instances internationales, réside bien dans la vulnérabilité institutionnelle et sociale à gérer ces chocs, notamment pour les 60% de seniors ruraux, toujours sans protection sociale adéquate.
- L’inertie administrative et les notabilités : L’échec des politiques à atteindre le monde rural est lié au manque de traits d’unionfonctionnels effectifs entre les niveaux nationaux, régionaux, provinciaux et communaux. Pire, l’application concrète des volontés de développements est trop souvent systématiquement entravée par :
- L’inadaptabilité des mentalités face aux réalités et besoins d’innovations.
- L’influence persistante des notabilités qui confisquent les opportunités trop souvent aux détriments de la jeunesse et de la société civile.
- Ces blocages nourrissent la problématique socio-économique de l’exode rural, qui, combiné à la féminisation des douars et à l’éloignement des services (moins de 10% des douars sont proches des lycées), est en passe de devenir irréversible si aucune action immédiate et radicale n’est entreprise pour créer de la valeur localement.
AUSSI, JE PRECONISE DE NOUVEAU CE PARADIGME !
« Du correctif au prévisionnel »
Pour résister à ces influences indirectes (migratoires, politiques, culturelles) et bouleversements (IA générative, changements climatiques), le Maroc doit immédiatement opérer un changement d’approche, passant de la correction des dégâts à l’anticipation prévisionnelle :
A. Réformes structurelles et financières

Le Royaume doit s’engager sur des chantiers d’activations qui remettent en cause les modèles de pensées obsolètes :
- Révisions des prévisions et des formations inadaptées car plus d’actualités : Il est en effet impératif de se débarrasser des cadres de pensées dépassés en matière de gestion de l’eau non adaptées à la durabilité. Les formations (universités, grandes écoles, administrations et élus) doivent être immédiatement recalibrées pour répondre aux besoins sectoriels définis par le choc climatique et l’accélération technologique (IA).
- Crédits d’impacts et de recherches : Des crédits conséquents doivent être alloués, non pas à la seule exécution, mais aux « études prévisionnelles d’impacts adaptées » qui intègrent les réalités de ces changements environnementaux maintenant intégrés que sont l’IA générative, le climat et la démographie.
Parallèlement, la recherche scientifique appliquée et les formations professionnelles doivent recevoir les financements nécessaires pour développer la résilience économique et industrielle que le monde certes exige, mais qui influent directement et indirectement le Maroc aussi bien urbain que rural.
Les pays qui ignoreront cette exigence risqueront à coup surs d’être définitivement distancés.
B. Libérer le potentiel humain et territorial (TPE/TPME)
Les plus grands méfaits actuels résident dans la non-reconversion du potentiel humain (jeunesse, diplômés, femmes, société civile). Ces acteurs doivent être les piliers d’un « développement durable et conscient, intégré et inclusif ».

- Innovation et création : La clé est de reconnaître que les TPE et TPME comme les deux mamelles de toutes formes de développements territoriaux, par leurs capacités de créer l’emploi durablepour peu que l’on sache parallèlement implanter des formations locales répondant à ces besoins et à des états des lieux effectifs. L’effort doit se concentrer sur leurs formations à l’innovation et à la création, aux nouvelles technologies et à l’IA afin qu’elles deviennent les locomotives de l’économie sociétale et inclusive, de ce fait, urbaines comme rurales.
- Intégration de l’économie informelle : La régulation de l’injustice fiscale et les besoins d’élargissement des comptes étatiques sont essentiels pour libérer les attributions financières nécessaires aux projets structurants ruraux. Cela passe par des formulations de rapprochement et d’intégration de l’informel dans les systèmes. L’État doit offrir des « régimes fiscaux simplifiés incitatifs pour ces régions défavorisées et un accès facilité à la protection sociale, aux crédits et à la formation pour transformer l’activité informelle en moteur d’emplois ruraux territoriaux formels et durables.
L’ACTIVATION TERRITORIALE !
Stratégie du Territoire Soutenable du Géoparc Jbel Bani (TSGJB)
Le projet du Territoire Soutenable du Géoparc Jbel Bani illustre parfaitement, déjà depuis une trentaine d’années comment ces principes peuvent être mis en œuvre concrètement en ces outils pilotes d’une part, car illustrant d’autre part les freins et empêchements divers dont il aura fait l’objet afin de créer ces emplois du futur et durables proposés et adaptés au monde rural, qui auraient pu servir de démonstration à ces résolutions des problématiques de créations de vecteurs d’activités capables de créer de l’emploi formel en monde rural, comme de celle de l’exode.
Ces axes prioritaires, centrés sur l’innovation appliquée, doivent devenir la feuille de route immédiate des programmes de financement décentralisés en ces six points prioritaires déjà proposés :

- Résolution hydrique vitale : Qui par la mise en œuvre de barrages écosystèmes et afforestations, réhabilitation des kettaras pourraient permettre une gestion de l’eau basée sur de l’ingénierie plus douce par la responsabilité collective pour ce qui est des bassins hydrauliques tout en créant des emplois durables adaptés et acceptés.
- Emplois industriels et circulaires : Qui par la mise en œuvre d’un développement d’infrastructures industrielles régionales axées sur la méthanisation, structurées en confédérations de coopératives pouvaient générer des emplois adaptés et ancrés par des investissements structuraux ruraux créant de l’emploi durable.
- Tourisme de niche et patrimonial : Qui par la mise en œuvre d’un programme de réhabilitation du patrimoine culturel matériel (ksour, casbahs) pour être mis au service d’une industrie touristique de niches régissant le tourisme rural, oasien, et montagnard, tout en créant des emplois durables adaptés et acceptés.
- Recherche appliquée et géologie : Qui par la mise en œuvre d’un axe de recherches appliquées (écoles d’ingénieurs, architectes, laboratoires) sur l’étude des terres et gaz rares dans ces « paradis régionaux des géologues » reconnus pour le Maroc, créant ainsi des filières par des infrastructures préparatoires aux exploitations minières à venir dans ces mondes ruraux sur un plan technique, tout en engageant les adaptations éco sociétales des populations locales préservées en ce monde rural et oasien, à pouvoir s’adapter à ces transformations culturelles vernaculaires en un monde agro industriel permettant parallèlement de réguler un exode rural non contrôlable.
- Création de filières de valeurs : Qui par la mise en œuvre d’innovations et de créations autour des acquis territoriaux comme les plantes endémiques, aromatiques médicinales et mellifères, pour développer une filière de « Cosmétiques verts » gérée par les coopératives locales en créant aussi des emplois durables adaptés et acceptés
- Développement de la gestion carbone et rurale : Qui par la mise en œuvre d’une stabilisation de la population rurale pendant une ou deux décennies afin de réguler l’exode rural, sur des activités qui lui sont propres, telles le reforestation, l’afforestation et la permaculture pourraient également générer des crédits-carbone et permettre de stabiliser l’emploi dans les bassins versants. (Impliquant ainsi les starts Up, l’ingénierie, des études d’impacts prévisionnelles et non de réparations !)
Le rapprochement public-privé-société civile : Le seul moteur régulateur d’une durabilité rurale
L’activation de ces axes nécessite la création de nouveaux traits d’union capables de court-circuiter les blocages administratifs et l’influence bloquantes encore constatées de certaines notabilités et acteurs locaux :
- Pôles de Compétitivité : Qui par la mise en œuvre de ces plateformes (physiques et numériques – ONG – Société civile intégrée) cogérées par le Public et le Privé, doivent permettre aux TPE/TPME et coopératives de soumettre directement leurs projets d’innovations (Y/c les 6 axes du TSGJB précités), garantissant transparences et rapidités d’exécutions.
- Plateformes des Jeunes : Des structures formelles aux niveaux communaux et provinciaux devant être dotées d’un droit d’alerte et de regard sur les projets de développement locaux. Composés de jeunes et de la société civile, ces plateformes ayant à être la garantie de l’inclusion et du contournement des inerties structurelles.
- Formation des médiateurs transversaux : Il est urgent d’intégrer avec les formations du Public et du Privé les Hautes écoles, universités des formations professionnelles répondant à ces nouveaux besoins prospectifs et préventifs, mais aussi les CRI(s) pour ce que sont les formations des administratifs et élus) afin de considérer l’intégration d’un corps de « médiateurs territoriaux vernaculaires ». Ces professionnels, ces administratifs et élus formés à la négociation, à la gestion des conflits territoriaux et à la transversalité inter-administrative, doivent devenir les éléments humains indispensables pour assurer la fluidité des adaptations urgentes à réaliser entre les différents acteurs (administratif, notabilités, populations) et garantir le succès de toutes formes d’adaptations à ces nouvelles formes de développements territoriaux comme humains.
POUR CONCLURE
J’affirmeque la jeunesse, la sécurité et la stabilité du Maroc ne sont pas des acquis éternels. Elles sont la fenêtre de tir unique dont dispose le Royaume pour réussir sa mue 2025-2050.
Ce nouveau paradigme de développement territorial que je réaffirme, tel qu’il est défini par ces besoins d’alertes, doit être celui dans l’urgence de « L’INNOVATION ASCENDANTE ET DE L’INCLUSION RADICALE ».
NB01 : IL EST DE CE FAIT DE MON HUMBLE AVIS,
*- VITAL ET IRREVOCABLE QUE LE SECTEUR PUBLIC SACHE S’OUVRIR, QUE LE SECTEUR PRIVE SACHE S’ENGAGER ET QUE LA SOCIETE CIVILE, PUISSE DEVENIR UN AGENT D’EXECUTION DE CETTE TRANSFORMATION.
*- INOPPORTUN DE RETARDER CES DECISIONS, CAR CE SERAIT ACCEPTER LE RISQUE D’UN RECUL DURABLE ET LA PERTE DE CONTROLE SUR LES DESTINS DE MILLIONS DE CITOYENS RURAUX, OASIENS, MONTAGNARDS.
Nb02 : ET QU’AINSI,
*- L’HEURE EST A L’ACTION IMMEDIATE ET SANS COMPROMIS, EXCLUANT TOUTE POSSIBILITE DE REPORT, ET DE L’INACTION !
- CELA TOUT EN AFFIRMANT LA PLEINE CAPACITE DU MAROC A REUSSIR SA MUE 2025-2030-2050
- CELA EN ACTIVANT SON POTENTIEL AUSSI BIEN URBAIN QUE RURAL, OASIEN ET MONTAGNARD !
Signé Patrick SIMON – TATA – LE 6 NOVEMBRE 2025




