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Durabilité – Régions – Informel – Territoire et Théorie des ensembles

La post pandémie appelle à non seulement se poser des questions, mais à envisager de trouver des solutions considérant l’avant et l’après, et pourtant rien ne semble être programmé pour cela ! 

Il  est en effet effrayant de constater que le remue ménage apporté aux habitudes, mêlé au sauve qui peut d’un effondrement des activités touristiques pour l’ensemble des métiers du tourisme en urbain comme en rural, ne prend absolument pas en compte le besoin par les institutionnels, les élus et professionnels, de revoir l’ensemble des stratégies et Gouvernances nécessaires à cette reprise, s’attachant à ne considérer que l’’existant, tel qu’il était auparavant !

Qu’est ce à dire, sinon que pour les notions du tourisme  d’AVANT et celui d’APRES, il y a besoin certes de se concentrer sur la sauvegarde des professionnels pour maintenir l’emploi, mais aussi,

*-de veiller avec le Ministère de tutelle, Comité de veille et Ministère des finances de sauvegarder et donner les moyens durables pour consolider les fonds propres des outils professionnels pour les maintenir, et donc de subventionner pour conserver l’emploi,

.., mais aussi et surtout, considérant un redémarrage crescendo de trimestre en trimestre, de 30% puis 50, 70 et 80% d’ici 2022, selon l’ouverture des frontières et de la reprogrammation des vols,

.., qu’il est absolument fondamental, pendant ces périodes, d’analyser, de reprogrammer, de restructurer les notions de « formel et d’informel », et cela pour ce que sont les fondamentaux du tourisme de demain pour ce que sont et seront :

  • Tourisme d’affaire, tourisme de loisirs, tourisme balnéaire, tourisme golf, etc.
  • Tourisme international et Tourisme interne, comme intérieur,
  • Tourisme urbain et rural, avec leurs niches nature/culture recommandées par OMT,

.., mais aussi et surtout

  • Tourisme formel et informel, dans les intégralités que cela représentent !

Il s’agit en effet de bien prendre en considération qu’il serait dangereux de ne pas envisager pendant ces périodes de régulariser structurellement ces problématiques, pour ce qu’elles sont, pour l’ensemble des professions elles mêmes, comme pour ce que sont et deviendront les divers outils  touristiques eux-mêmes, dans leurs différences entre hier et demain !

Une réorganisation structurelle de l’organisation de tout ceux-ci s’impose pour le vertical comme pour l’horizontal sur leurs définitions comme sur leur financements!

En problème de fond national et régional, l’informel mine globalement le tourisme national qu’il soit international comme national pour l’interne par manque de coordination pour des nouvelles formes de développements au sein des régions, collectivités territoriales, vis-à-vis du formel qui se doit de répondre aux exigences structurantes d’agréments et libertés définies, contrairement au résidentiel informel, considéré par les élus locaux comme locomotives d’activités, certes, mais sapant de plein fouet ce qui est des établissements agréés, (cela étant autant valable pour l’urbain comme pour le rural).

Des questions sont en cela à être posées :

  • À qui cela profite t-il ?
  • Quels en sont les conséquences ?

A cela, il peut être constaté en premier niveau :

*- les manquements de coordinations interministérielles vis-à-vis de la Régionalisation avancée pour ce qui est du tourisme, du culturel, de l’éco sociétal dans leurs développements et gestions !

*- les manquements des rentrées fiscales locales du fait des non contributions de cet informel !

*- les manquements, par le fait des non recettes fiscales locales, aux aménagements sanitaires, culturels locaux pouvant répondre aux besoins d’un développement territorial touristique comme culturel au service du tourisme intérieur,

*- les manquements à toutes tentatives de régulation du tourisme interne et intérieur du fait que ces situations sapent totalement l’échelle et cascades des métiers professionnels en régions par :

  • Disfonctionnements concurrentiels entre agences et hôteliers, en concurrence déloyale !
  • Ceux relatifs aux absences de produits garantis pour les TO et Agences par l’anarchie, les contradictions et conséquences sur les arrières pays touristiques,
  • pour ce que sont les métiers de contacts et culturels de relais pour tout ce qui est expériences touristiques (transporteurs, guides, éco social, société civile etc. par manquements de moyens et survivances dans ces non respects)
  • pour ce que sont toutes tentatives d’activités territoriales et locales qui font les expériences, authenticités, identités culturelles comme cultuelles éliminant ainsi tout ce que sont patrimoines historiques et culturels, matériels et immatériels qui se devraient être vecteurs d’échanges dans les recherches des expériences touristiques qui auront à être les moteurs du tourisme de demain dans les concurrences effrénées que vont se mettre en place dans la relance Post Covid 19.

Il va de soit que ces données définissent l’ensemble des manques à gagner que l’industrie touristique subit dans sa représentation réelle dans l’économie Marocaine depuis déjà deux décennies, pour ce que sont les développements de Santé et Culturel inter régionaux,  en tant que vecteurs d’accompagnements.

Ce sont en cela des dizaines de milliards qui ont échappé à cette représentation logique d’une industrie touristique reconnue, mais méconnue des décideurs financiers, puisque non rémunératrice dans les comptes nationaux !

Il y a là, le fond du problème majeur de cette industrie du Maroc de demain par manque de représentations effectives dans les comptes nationaux. 

Ne pas vouloir y prendre garde serait la condamner à jamais !

Le Territoire Soutenable du Géoparc Jbel Bani, en tant que projet pilote a permis en cela pendant ces huit dernières années de jauger ces manquements et inconsidérations dans les structures actuelles de gestions aussi bien aux divers niveaux nationaux, comme régionaux, provinciaux, comme avec les élus locaux, quitte pour cela d’avoir parfois été classé comme empêcheur de tourner en rond !

 Il s’avère que malheureusement le temps passant, confirme ces données précitées comme principales causes de ces dysfonctionnements.

L’ensemble des métiers touristiques actuellement  reconnus doivent s’élargir d’une panoplie nouvelle de ceux qui font les capacités d’innovations et de créations en attractivités territoriales qui feront la reconnaissance pour demain de celles qui se doivent d’être Nationales comme Régionales !

Les stratégies et Gouvernances à venir doivent se faire en parfaites considérations d’une nécessité d’aménagement national comme régional des territoires touristiques et culturels qui feront l’image nationale du Tourisme de demain sous conditions d’avoir su pour ces mois à venir :

  • soutenir les outils existants pour conserver les acquis professionnels,
  • recomposer l’organigramme professionnel  en vertical et horizontal, avec en accompagnement une forme de promotion revisitée ayant consécutivement à élaborer toutes les chaînes de mises en valeurs d’identité et de produits Marocains des outils existants vers les pays et outils pourvoyeurs de voyageurs, le tourisme de demain ayant très certainement à se fonder sur ce qu’il a à vendre, beaucoup plus que sur des demandes éphémères des pourvoyeurs de marchés , avec le soucis certain de forger ses propres marchés !
  • De financements adaptés aux besoins nouveaux de l’inclusif, de l’intégration et du durable pour conforter les critères de durabilité d’un tourisme Marocain de demain,
  • En démarquant bien les investissements touristiques des problématiques de promotions, replaçant chacun à sa place pour ce qu’ils représentent dans leurs fonctions d’outils répondant à des besoins !

Cette pandémie enfin se doit de bien faire valoir, à toutes et tous comme à chacun, que cette industrie touristique est une et plurielle, ne pouvant en aucun cas perdurer sans les uns les autres, et encore moins, pour une véritable durabilité, sans les concours et adhésion de sa propre  population !

Il est malheureusement encore là !

Protégez-vous, pour mieux les protéger pendant ces fêtes de fin d’année!

Patrick Simon Durabilité Touristique  12 Décembre 2020

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