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DURABILITÉ TOURISTIQUE – Dans l’attente du « Tourisme Nouveau 2021 » Au risque de déplaire !

Ce Serait une grande erreur que de ne considérer la reprise touristique que par une communication portée et basée sur Marrakech et non pas sur le Pays Maroc, sur l’hébergement et non sur la diversité de l’ensemble de ses niches !
Oui, dans cette période de Pandémie, d’incertitudes, de nervosité, d’attente, d’interrogations, de bouleversements, d’incompréhensions, des constats des défaillances, des allers retours, des ordres et contre ordres, cohérences et incohérences, chiffres et records, courbes, planchers et pics, des remises en causes et des doutes, des effondrements des habitudes et de règles, des impératifs, des choix et orientations, des certitudes d’hier, des doutes sur l’avenir :
*- Face à ces déchainements comment rester calmes, sereins mais aussi lucides ?
La pire chose cependant qui pourrait arriver, serait de ne pas tenir compte des leçons à tirer de cette période et en cela des erreurs précédemment commises ?
Cela pourrait être le cas pour exemple par le fait que certaines régions s’évertuent à tirer la couverture à elles seules du fait de leurs capacités d’hébergements, moyens économiques, de leurs situations aux commandes relationnelles pouvant faire pression sur la décision sans tenir compte des constats, des états des lieux !

Oui, la pire chose pour « un Tourisme marocain Nouveau », car cette pandémie aura démontré l’interdépendance du « Tout dans le même panier », du manque des transdisciplinarités dans l’aménagement territorial et régional, qui fait que les principales villes et aéroports étant confinés l’ensemble du pays du pays peut ainsi être immobilisé, sinistré !
Définissons bien entendu que les difficultés actuelles ne sont pas de la seule résultante du tourisme mais reconnaissons aussi que l’interdépendance économique directement liée aux échanges en flux tendus de tous genres, aussi bien économiques qu’industriels, que touristiques comme aux moyens de transports impliquent ces formes de conséquences sur ce que représente pour le PIB la pseudo Industrie touristique, étant en cela des scénarios possibles passés, actuels et reproductibles !
Après ce premier semestre qui aura remis en cause tous les aprioris sur ce qu’est réellement l’état des lieux du tourisme national et les conséquences sociales et sociétales qui en ont résulté et l’idée déjà engagé des possibilités d’une deuxième vague,
.., il nous faut aussi admettre que nous aurons peut être à continuer à vivre avec la pandémie ? Car après tout, rien ne garantit que la course actuelle au vaccin va aboutir, ou du moins que de manière rationnelle nous puissions en deviner des dates réalistes, permettant de faire de quelconques prévisions !
Par ailleurs, les décalages en démarrage de la Covid inter continentales influencent d’autant plus ce flou décisionnel qui ne dépend plus du politique, de l’économique mais bien de la réactivité de l’humain face à la pandémie selon les cultures, selon les continents, car l’économique, comme les finances, comme le tourisme se sont bâtis sur ces interdépendances des échanges internationaux.

Sans nier la réalité et besoins de ces échanges internationaux, la pandémie appelle à reconsidérer «le national » qui se doit de savoir se reprendre en main en réagissant et en évitant de répéter les mêmes erreurs.
Il est des besoins de rééquilibrages régionaux et territoriaux ! Il y a un grand besoin de restructuration des besoins vitaux prenant en cause population et économie, éco sociétal et croissance et tous ces démunis qui sont et qui vont de plus en plus naître de tous ces manquements.
L’entreprenariat sociétal à 360°, les fonctionnalités structurelles de vie et survie doivent être activées, réparties et non plus concentrées, doivent être repensées avec des spécialisations relocalisées, diversifiées et régionalisées. Il en sera ainsi pour le tourisme marocain de demain.
Oui, il y a eu de la casse et cela risque fort d’empirer et il va falloir savoir réapprendre à prévoir, prévisionner et gérer !
Faudra t’il pour cela s’en contenter ou bien s’accorder à s’unifier pour agir et réagir, l’union des fédérations métiers traditionnels reconnus par le Ministère du tourisme et de ceux empiriquement rattachés aux activités touristiques (Mice, Evénementiel, NTIC, Start-up etc.) ayant à faire la force de cette nouvelle industrie touristique à définir ?

Les disparités entre urbain et rural vont renaitre de leurs cendres, l’eau, l’agriculture vivrière renouvelée, les richesses minérales, , la pêche, l’historique, le culturel, le religieux, l’humain replacé dans son patrimoine matériel comme immatériel, les nouvelles technologies, le soleil, le vent, les aérodromes et aéroports, les barrages, tout en cela est présent et structuré dans ce monde rural réparti sur 90% du territoire, mais gâché, mis à l’écart, inexploité et jusqu’à ce jour rejeté de la dite intégrité, modernité !
L’histoire moderne du Maroc y est née ! Rejeter son histoire n’est ce pas rejeter l’avenir !

Aussi pourrons nous considérer en cela que le «Maroc Nouveau et son Tourisme » Post-Covid, se développeront sur une sociologie pragmatique revisitée par la transdisciplinarité de l’aménagement du territoire et rééquilibrage régional par un Développement Durable, dans ce besoin de reconsidérer une société revisitée et réadaptée aux réalités nationales, comme internationales, dans la considération de l’humain, de son éducation, de sa santé comme part entière des stratégies et gouvernances adaptées à cette Post Pandémie pour envisager dans la sécurité, l’emploi, l’éco sociétal en une révision totale des principes de croissance qui, jusque là existaient !
L’avenir et le développement du Tourisme de demain ne pourra évoluer que par la prise en considération d’un listing revisité des métiers qui font le fondement de l’acte touristique, des formations à la médiation, de la réintégration dans l’échelle touristique de la reconnaissance culturelle par des acteurs du terrain, par l’abandon de l’idée touristique uniquement basée sur l’hébergement hôtelier pour aussi reconsidérer l‘hébergement touristique local dans une législation nationale comme locale formalisée,
…, sur des redéfinitions des spécialisations des niches urbaines comme régionales pour imputer le Tourisme d’affaires aux villes des affaires, rendre le Tourisme balnéaire aux régions balnéaires, le Tourisme culturel aux régions historiques et culturelles et le Tourisme sportif aux villes investies et reconnues par leurs installations sportives, tourisme culture nature aux Territoires Soutenables ruraux sans avoir à folkloriser l’identitaire et l’authentique entre les murs des All inclusifs, définissant ainsi, en cela, un tourisme national interne et intérieur revisité, capable de réguler toutes crises externes, tourisme adapté et basé sur l’authentique et l’identitaire capable d’attraction et d’attractivité jusqu’à en devenir « l’Image du Pays Maroc dans ses réalités » permettant de faire face aux exigences d’une concurrence à venir effrénée.

Courage, et protégez vous, car malheureusement, il est encore là !
Patrick Simon – DURABILITÉ TOURISTIQUE 16 Septembre 2020

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