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Pour un nouveau paradigme du tourisme marocain

Tata Maroc

Au moment ou seuls certains arrivent à concevoir le bouleversement de nos habitudes, de notre monde, des technologies, des techniques, des finances, des courants de pensées, des gestions et politiques issues du XXème siècle, combien sont ils capables d’entrevoir les véritables bouleversements que nous sommes en train de vivre en ce début du XXIème.
On ignore globalement le devenir pour demain de plus de 60% des métiers et orientations actuelles du fait des évolutions des technologies, des outils de l’information, de la robotique !
On est complètement muet devant les changements naturels qui sont en train de s’imposer à nos modèles économiques, politiques et courants de pensées qui nous ont bercés depuis des siècles, et complètement façonnés pour agir ou réagir dans le rationnel d’une économie qui a tout surpassé, y compris les minimums des principes de précautions, pour toutes actions :
– qu’elles soient individuelles ou étatiques !

Le tourisme en cela subit les mêmes bouleversements mais l’on continue de raisonner sur des idées nous venant des années 60, alors que, si l’on se place au niveau national et non au niveau du cas par cas, national, régional, citadin ou rural,  l’ensemble des critères sont fondamentalement bouleversés.

Les citées, les villes prennent le dessus du fait de leurs évolutions, des moyens qu’elles génèrent : en cela, par soucis et obligations de trouver leurs formes de développement, le marketing touristique lié aux affaires fait partie à part entière de leurs outils, de leurs stratégies. En cela les logistiques suivent !

Le développement mondial, la naissance des réseaux des pays émergents amènent à un bouleversement total des critères et données touristiques qui impactent fortement les courants économiques ou routes de développement que les pays dits avancés s’étaient donnés.
Ils sont restés dans l’habitude de s’y développer en pays et territoires conquis.

Le tourisme d’aujourd’hui et encore plus celui de demain, en cela, est globalement bouleversé, impacté.

Les pays ressources actuels du vieux monde se replient sur eux-mêmes, faisant dos rond face aux bouleversements politiques  en l’absence d’une croissance, pour ne pas dire d’une décroissance. La façon de parer cet état de fait, définit la volonté des états de tout faire pour retenir leurs populations, par besoin des équilibres de leurs balances extérieures au sein de blocs économiques qui les leur imposent.
Ces pays ayant leurs structures, moyens techniques et financiers s’adaptent à la situation en mettant les moyens nécessaires d’adaptation, d’intégration.
Les pays émergents avec créations des classes moyennes sont de plus en plus demandeurs, ce qui fait que la croissance du tourisme mondial se porte bien.
En cela, des chiffres impressionnants sur les prévisions des futurs flux des touristes permettent par la Loi des nombres de définir que « tout baigne dans le meilleur des mondes ».
Pour le Maroc, parlant d’un tourisme national, il n‘en est pas ainsi sur le terrain, lorsqu’aucune stratégie ou gouvernance ne permet de coordonner les professionnels qui se sont confortablement installés dans l’habitude d’attendre que cela se fasse, se passe !
– Fini l’idée d’attendre que les orientations soient définies par l’état,
– on en a vu les limites !
– Fini le temps de se chamailler sur le « ce n’est pas nous, ce sont les autres » dans ces querelles intestines des fédérations au sein de confédération !
– Fini le temps des discours stériles pour dire et toujours redire pour ne rien décider !
– Fini le temps de ne vouloir considérer que ses propres intérêts pour tirer l’épingle du jeu  de situations qui sont devenues globales et nécessitent une totale métamorphose de la politique touristique nationale.
Les régions s’installent sans qu’aucune stratégie touristique liant les fondations qui devraient la constituer ne soit négociée, discutée avec les nouveaux élus qui s’installent dans l’esprit et l’idée promue par le dernier gouvernement que le tourisme n’est pas essentiel pour le développement du pays.
Se contenter de cet état de fait en définissant que les professionnels peuvent ainsi facilement se contenter de cette situation pour défendre leurs propres intérêts en délaissant les problématiques nationales aux calendres grecques, ce serait ne pas voir plus loin que son bout du nez et refuser d’admettre que dans le déséquilibre citadin et rural, il ne peut plus y avoir de prolongement dans cette continuité.
IL est vrai que l’on peut se contenter de dire que les classes moyennes se contenteront plus facilement des espaces citadins pour se détendre, mais c’est aussi admettre trop facilement que, de même nous ne sommes absolument pas préparé à recevoir le tourisme marocain dans les unités hôtelières actuelles, que nous ne le sommes pas non plus pour accueillir des touristes issus de civilisations autres que celles qui ont façonnées le tourisme marocain actuel. Cela par,
– absence de formations linguistiques adaptées,
– absence de mises à niveau culturelles ciblées,
– absences de formations sur les coutumes, cultures, gastronomies adaptées.
Nous n’avons aucune stratégie adaptée à ces états de fait !

Mieux, si de nouvelles formules sont offertes ou proposées, bien que celles ci soient globalement conformes aux recommandations d’un Conseil Economique et Social (CESE), l’on sera soumis à toutes formes de complications !
Nous n’en sommes pas encore et toujours pas à l’acceptation de l’innovation.

Cela étant, est-ce à dire que les critères des géopolitiques actuelles sont trop perturbants pour envisager des actions ou d’agir en réactions ?

Personnellement je suis prêt à positiver pour peu que l’on veuille bien prendre véritablement conscience d’un réel état des lieux et que la volonté politique puisse agir en partenariat avec les professions du tourisme capables de vouloir prendre acte de leurs propres réalités :
– il ya urgence !

– les responsabilités professionnelles sont engagées.
– Je suis optimiste car pense que c’est possible !

Il suffit de voir les moyens d’actions mis en œuvre par des groupes internationaux qui se donnent les moyens d’agir, de réagir, de s’adapter et de voir les résultats sur des objectifs escomptés ! Pour cela il faut mettre les moyens, investir, et non plus penser que c’est au privé de financer.

Si l’on veut on peut !

Ceci étant dit, les acteurs du tourisme actuels sont ils prêts de se prononcer fermement vis à vis d’un nouveau gouvernement ?, d’un nouveau ministre ?

Ont-ils préparé ce plan d’action conforme et nécessaire à toute nouvelle formulation ?, adaptation, révision, création ?  innovation ?
le veulent-ils vraiment ?
That is the question ?

Patrick Simon
Président de la commission durabilité CNT – FNIH

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