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Pour une vison touristique post-pandémique durable

Les professionnels marocains s’interrogent, en toute légitimité, comment sera demain leur business, leur capital confiance et le niveau de résilience que peut avoir le secteur face aux catastrophes épidémiques et autres.

Alimentant la réflexion de puis un certain temps, l’infatigable Patrick Simon ou, si l’on préfère, M. Durabilité de la CNT, ne mâche pas ses mots quand il s’agit de dire des vérités inavouables ou de décrier ce qui ne tourne pas en rond. Son habitude, d’ailleurs.

Confirmant le Plan d’actions de la CNT comme seules actions possibles et prioritaires à mener de manière collectives, avec pour priorité première de sauvegarder l’emploi et le soutien des professionnels par des actions de reports et de mise en place de moratoires pour ce que sont répartitions des taxes, impôts locaux et nationaux afin de permettre la survie des entreprises, Patrick Simon pense qu’il est « utile de rappeler malgré tout que la Durabilité appelle à ce que de manière collective nous n’oublions pas les atouts et faiblesses qui caractérisent notre industrie touristique afin de se préparer à la reprise touristique, dans le respect mutuel d’une idée nationale partagée Public/ Privé confédérationnel des professions et métiers, gouvernance déclinée en régional et territorial et adaptée au nouveau modèle de développement, en phase avec les directives du nouveau Gouvernement ».

Comment?

Avant d’ajouter qu’il est « primordial de prendre acte en premier lieu les besoins d’établir les réseaux horizontaux avec le Ministère de tutelle et une commission parlementaire, et verticaux, avec un nouveau listing revu et corrigé, des professions agrées, comme para touristiques nouvelles à intégrer, liées et incontournables pour le devenir du tourisme de demain. C’est bien sur ces bases et uniquement sur celles-ci que l’on peut envisager les réflexions qui nous sont demandées, considérant comme essentiel et fondamental le rôle des professionnels dans toutes formes d’évolution du tourisme de demain, aussi bien au niveau régional et national, que dans les évolutions annoncées d’une régionalisation avancée adaptée aux nouvelles formes de développements, faute de quoi le Maroc aurait à perdre toutes chances de compétitivité et d’employabilité dans les nouvelles lignées d’un tourisme international tourné vers le temps libre, d’une population touristique qui aura à passer le cap des 1.4MM à 1.8MM en quelques dizaines d’années ».

Pour étayer ses propos, il nous livre son opinion pour ce qui concerne l’optique de la commission durabilité pour cette nécessité de partenariat mature Public/Privé !

Concernant la stratégie à développer pour le tourisme marocain de demain, il pense que celle-ci doit, en premier lieu, « persister à sauver l’emploi en obtenant gain de cause pour la reconduction des clauses du contrat programme actualisé pour les mois passés et ceux à venir, prolonger les mesures de soutien par la contribution financière du CVE/CNSS au profit du personnel agréé CNSS jusqu’en Septembre2022, agréer moratoire des impôts locaux, nationaux et taxes sur période de 24 mois démarrant  quatre mois après fin déclarée des influences pandémiques reconnues dans un contexte Public/Privé et reporter toutes les échéances fiscales et bancaires, accorder un délai sans frais aux crédits des employés et aux crédits des entreprises, aménager le paiement des primes d’assurances, ONE ONEP, accorder des subventions aux entreprises selon bilan 2019 sur base des frais fixes comptable avec un plafond à l’image de plusieurs pays (Europe et Amérique), exonération des impôts et déclarer la pandémie Covid-19 en tant que catastrophe naturelle

Outils?

En second lieu, il recommande de savoir être attentif et respectueux des données du moment, quelques qu’elles soient pour :

– Tenir compte de l’état des lieux actuels de l’outil touristique existant pour réviser objectifs, plans d’actions des stratégies et gouvernances adaptées aux besoins du moment, de changements, de demain, pour l’emploi !

– Adapter et faisant évoluer l’offre en privilégiant la qualité pour répondre à l’attente des nouvelles donnes touristiques tournées vers le futur en abandonnant tous regards en arrière, pour l’emploi !

– Mobiliser, fédérer et accompagner les acteurs du tourisme et des élus en organisant le territoire national,  en renforçant les données actuelles du Tourisme d’affaire, Mice, en considérant les besoins spécifiques aux mégalopoles pour villes marocaines pour les considérer dans des plans de développement spécifiques  en tant que capitales régionales prometteuses en développement, pour favoriser l’emploi !

– En prenant conscience des avancées et évolutions politiques mises sur les rails par des Lois organiques orientées vers la régionalisation avancée adaptée et couplée avec les NMD agréés par la Vision Royale et les délégations de la décision qui s’en suivent vers des élus « définis comme non formés et pas forcément considérés comme conciliant  à une stratégie touristique nationale comme régionale, à ce jour », pour favoriser l’emploi !

– En s’adaptant aux évolutions des comportements de la clientèle nationale comme internationale et à la montée en puissance et évolutions des supports de promotion, qui se doivent d’être adaptés à une pandémie et post pandémie à venir, en développement les formations à de nouveaux emplois !

– En définissant  les exigences et urgences à considérer le renouveau nécessaire d’une vision de l’outil Interne prenant en compte les ratios actuels d’une couche moyenne en phase de réaction politico-sociale et de la considération d’une population marocaine composée de 35% de jeunes de 15-34 ans dont 60% en urbains et composé de plus de 50% féminin en tant que terreau du tourisme Maroc de demain, pour des emplois du futur !

– En améliorant l’attractivité et l’image Maroc et plus largement des territoires régionaux sous gouvernance des trois piliers de la Durabilité, emplois, éco sociétal, croissance !

Nouveau modèle?

Outre les niches actuelles en vogue et définissant le succès incontesté du de l’image Tourisme Maroc actuel, le « Tourisme Marocain Nouveau 2021 » se doit savoir drainer son tourisme national et international défini par le familial, force de frappe des principaux pays touristiques leaders, et construire des outils susceptibles pour répondre aux niveaux de vie réalistes des marchés nationaux différents de ceux internationaux, en adaptant les nouveaux outils destinés au tourisme interne aux besoins culturels identitaires marocains.

En cela Institutions  et administrations, professionnels doivent savoir faire les mises à niveau des composantes qui font le succès touristique, telles que :

La mise en valeur culturelle, historique, patrimoniale identitaire et territoriale,

L’accueil à tous niveaux – aéroports – gares routières comme ferroviaires – hôtels –

La qualité du service, à tous niveaux,

Les diverses formes d’animations adaptées sur divers niveaux et répartitions géographiques,

Les relais vers l’interprétation de l’expérience touristique que peuvent être la logistique interne avec liaisons et navettes, l’information touristique et signalétique numérique ainsi que les outils culturels, patrimoniaux, historiques. Tout cela, en s’attachant à veiller à ce que les  guides deviennent désintéressés et à concevoir que les guides deviennent des « Médiateurs touristiques ».

Une sécurité reconnue, mais non certaine comme pour tous pays, et soumise à de graves conséquences en cas de dérapage par l’amalgame. Pour ce qui est de celle de la Sécurité Sanitaire, le Maroc a su très rapidement se faire remarquer par la justesse des décisions énoncées par Voie Royale.

Des outils touristiques performants pour une faible tranche de clientèle des mégalopoles marocaines hors champs des extensions possibles de l’industrie touristique vers le tourisme interne et familial international et des retombées régionales comme nationales sur le plan économique comme celui de l’employabilité,

Une couche moyenne ayant à réclamer son droit au partage des loisirs comme de ceux des évolutions sociétales mises en exergue par les réseaux sociaux, définissant les besoins de construire un tourisme identitaire et authentique redonnant la fierté d’être marocain et issus aussi bien du monde citadin que rural.

Pays fabuleux et régionalement, anormalement méconnu des nationaux et insuffisamment  considéré  et aménagé pour avoir créé un intérêt des élus locaux pour cette industrie touristique porteuse de valeurs d’économie sociétale inclusive et intégrée pouvant réguler l’exode rural, actuellement menaçant pour les années à venir,

Tout en reformulant le besoin d’un étalement touristique en parfaite symbiose entre les métiers du tourisme dans leur globalité et entre le national et la régionalisation avancée,  tout en confortant :

–  les outils du tourisme tels que promus par l’Image et attraction, attractivité actuelles,

Aussi nous pensons comme fondamental de considérer les besoins de conciliation :

– et développant les rapports sociologiques et politiques des mégalopoles régionales.

– des intérêts des élus, institutions, administrations, tutelles et de ceux des professionnels pour surmonter le glissement à peine amorcé par l’expérience des maisons d’hôtes, que seront l’évolution des OTA, celle de l’immobilier touristique, bases d’un développement rapide et nécessaire pour l’éco social national comme régional et nécessaire à une relance de l’économie touristique sociétale, équilibrée qui, si elle devait être non considérée, et non intégrée dans une stratégie et gouvernance adaptées, ne seront tous que voués à l’informel non contrôlé !

Ecotourisme

Considérant que le « Durable et l’éco Tourisme » ne concernent certes, que les 5 à 10% des demandes et préoccupations du tourisme international, sur 1MM4 de touriste fin 2019, cela représente malgré tout 140M de touristes orientés à ces thèses dans le monde.

Prenant ainsi en compte les tendances et exigences des changements climatiques, mais aussi les besoins de déconsidérer les touristes comme de simples panneaux solaires, nous aurions tout à gagner à faire savoir par une promotion pro active dans les besoins actuels que nous les considérons bien mieux et effectivement:

– comme des êtres friands de la recherche d’une expérience touristique, d’échanges culturels,

– dépendants des nouvelles technologies,

– en recherche d’expériences « Bien Etre santé », Aventures, et avec des besoins familiaux de décompresser.

Autrement, il pense que, pour être en phase avec sa situation sociétale et culturelle actuelle, « le Maroc se doit de mettre en exergue et calibrer les actions fiscales et financières permettant de valoriser l’investissement régional, territorial, national comme international afin de profiter de ses espaces diversifiés, de son histoire, de son authenticité maghrébine, africaine, internationale  pour valoriser ses régions et définir : un all-inclusive régional combinant à la fois sport, culture, nouvelles technologies, capital matériel et immatériel, authenticité, efficacité, développement éco-sociétal, développement social, développement politique, originalité touristique sans oublier la rentabilité professionnelle ».

Impératifs qui exigent toutefois une batterie de mesures à mettre en place et des défis à relever. Que faire ? Patrick Simon propose, dans le cadre d’une prise nécessaire de conscience du besoin de disruption, de :

– Redéfinir  la réelle connaissance et prise en compte des besoins du client actuel et de demain !

– Responsabiliser les professionnels du tourisme pour réconcilier politiques, élus, populations  à l’acte touristique tout en les soutenant pour trouver, par eux-mêmes, réconciliation et volonté d’actions,

– Former et convertir les élus à la rentabilité éco sociétale touristique locale, territoriale, régionale,

– Définir et arrêter les modalités des financements régionaux pour les acteurs associatifs et de la société civile liée au développement touristique en fonction des distinctions en besoins propres :

– aux mégalopoles confirmées,

– aux territoires soutenables.

– mobiliser tous les partenaires qui concourent à renforcer attraction et  l’attractivité du territoire pour développer le culturel, l’historique,  les éco musées, les circuits numériques, randonnées etc.

Finalité?

En même temps, il appelle à reconsidérer les textes de référence en symbiose entre professionnels, politiques, financiers, définir et mettre en place les instances nationales et régionales considérant les possibilités de liaisons et gestions des objectifs et plans d’actions nationaux comme régionaux, arrêter une stratégie partagée par les acteurs aux niveaux nationaux comme régionaux, définir les éléments de financements des outils coordonnateurs nationaux comme régionaux, définir les budgets d’investissements et d’adaptations aux besoins des mégalopoles et besoins régionaux, définir une stratégie nationale et régionale professionnels/élus, avec liaisons numériques de communication en verticalité et horizontalité, et à établir les outils de suivi et évaluations annuelles aux plus hauts niveaux pour Une Vision Nationale.

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