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QUELLE STRUCTURATION DE L’INDUSTRIE TOURISTIQUE NATIONALE FACE A SES MANQUEMENTS ET DYSFONCTIONNEMENTS ?

Bonjour à toutes et tous et profiterais en premier de souhaiter ou resouhaiter mes vœux de réussites pour 2025 aussi bien pour le Tourisme Maroc que pour les membres de ce groupe SIYAHA et à l’ensemble des membres des fédérations reconnues des professionnels du tourisme mais également à ceux des professions qui se devraient de l’être car effectivement :

*-le monde du tourisme a changé, y compris pour le Maroc cela s’entend de fait !

S’il est pour ma part défini que l’on ne doit pas regarder dans le rétroviseur cher Amal, c’est bien parce qu’effectivement, en admettant que le passé doit servir d’état des lieux réaliste (ce qui reste à démontrer) qu’il ne s’agit plus de redire et redire ce qui a maintes fois été réclamé et laissé sans réponse certes, mais aussi convenir que si en partie, certaines interrogations restent d’actualités, le monde du tourisme ayant effectivement évolué (y compris pour le Maroc), qu’il s’agit bien de définir :

*-les causes qui impactent un développement s’accordant à la durabilité touristique nationale !

*-de chercher à définir les blocages et les citer, afin que sur un plan législatif, des actions puissent être entreprises afin de remédier aux carences reconnues et que par constats, peu de gens souhaite aborder !

En cela il est clair de reconnaitre le travail qui aura déterminé, des résultats certains à l’aubaine qualifiée s’accordant aux volontés royales de faire du tourisme une locomotive pour le développement futur du Maroc tout entier et répondre tout particulièrement pour définir une réussite certaine pour la CAN 2025 et celle de la Coupe du monde de football 2030 !

Une fois que cela est dit, il me semble que l’on puisse s’accorder qu’en restant sur ces données, on est bloqué sur le rétroviseur !

Pour ma part et mettant de nouveau les pieds dans le plat pour ce qui est de la durabilité touristique marocaine 2040, en réponse à tes interrogations Imane, je définirai de nouveau les questions suivantes qui de mon avis ne sont toujours pas posées pour être résolues et qui pourraient être posées comme suis pour ce que sont : 

Que dire des manquements dans la structuration de l’industrie touristique nationale :

*-Avec la domination des grandes chaînes sur le développement national ?

*-La Confédération Nationale du Tourisme (CNT) et la Fédération Nationale du Tourisme (FNT) ne sont-elles pas trop souvent influencées par les intérêts des grands groupes. Cela peut entraîner un déséquilibre dans la prise de décision, au détriment des petits acteurs et des initiatives locales !

Que dire des manquements en vision intégrée : Notre développement touristique ne semble-t-il pas parfois manquer d’une vision globale et intégrée à l’échelle nationale faute d’une régulation par cette Haute Autorité Touristique (HAT) ou équivalent qui aurait dû en tenir compte. Une stratégie claire qui prenne en compte les spécificités de chaque région et qui favorise une répartition équilibrée des flux touristiques s’imposent afin de définir des plans d’actions prenant en compte l’ensembles des intérêts du tourisme national !

Que dire en cela de la réduction et de la faible implication des acteurs locaux qui résultent de cet état de fait : L’implication des régions dans les intérêts touristiques durables nationaux rapportés et discutés avec de nouveaux PDR réadaptés à la Vision Royale ainsi qu’un concept de transversalité régionale avec inclusion et intégration des jeunes, de la société civile dans le respect de la formalisation des actions touristiques est crucial pour garantir la durabilité du secteur. Il est important de les associer aux prises de décisions et de veiller à ce qu’elles participent à l’élaboration de la formelisation régionales et bénéficient des retombées économiques du tourisme sous toutes ses formes.

Que dire en ce sens de la dépendance d’un tourisme international et d’une mobilité aérienne trop liée aux Low-Cost : Ces derniers ayant acquis une importance remarquable pour le développement du secteur, il est crucial de veiller à ce que cela ne se fasse pas au détriment des intérêts nationaux et que sous influence, favorisant certaines régions plus que d’autres n’adhérent en rien à la préservation du patrimoine culturel et environnemental.

Que dire en ce sens d’un certain excès d’influence des grandes chaînes :

*-Qui par leur Lobbying disposent de moyens importants pour influencer les décisions politiques en leur faveur. Cela pouvant se traduire par des réglementations qui leur sont plus favorables leur permettant d’imposer leurs plans d’actions (All Inclusif) ou un accès privilégié aux financements publics.

*-Qui par une concentration de l’offre de ces quelques grands groupes peuvent entraîner une uniformisation des produits touristiques, une concentration de métiers déstructurant d’autre fédérations (agence, restauration etc.) et une perte d’authenticité par concentrations d’activités, d’animations, culturelles au détriment des régions (Activités culturelles, éco musées etc.)

*-Qui par une pression sur les prix peuvent exercer une pression à la baisse, (EX : 01/2025 Séjours 8j en 5* à 459 € y compris vol AR) ce qui influe selon les saisons par des techniques marketing admises à des chaînes se permettant des variations de prix saisonniers qui peuvent nuire aux petits acteurs du secteur et à la rentabilité des entreprises locales.

DE CES MANQUEMENTS NAISSENT LES CONSEQUENCES POTENTIELLES :

*-Avec des déséquilibres régionaux : La concentration des investissements touristiques dans certaines régions pouvant accentuer les disparités régionales et entraîner un exode rural.

*-Avec des possibilités de dégradation de l’environnement : Le développement touristique non maîtrisé pouvant avoir des impacts négatifs sur l’environnement, notamment en termes de consommation d’eau, de production de déchets, du fait du surtourisme naissant !

*-Avec une certaine perte d’authenticité culturelle : La standardisation et modernisation à outrance de l’offre touristique pouvant entraîner une perte d’authenticité culturelle et une uniformisation des destinations impactant les régions.

EN CE SENS CONTINUE A DEFINIR CES RECOMMANDATIONS :

*-En renforçant la gouvernance du secteur PUBLIC/PRIVE : Je pense essentiel de mettre en place des mécanismes de gouvernance transparents et participatifs qui associent tous les acteurs du secteur, y compris les petits opérateurs et les représentants des régions, provinces, société civile et populations locales.

*-En facilitant la promotion d’un tourisme durable et responsable : En concevant qu’il est important de privilégier un tourisme qui respecte l’environnement, préserve le patrimoine culturel et bénéficie aux populations locales en rejetant toutes notions de Green Whashing dans les déclarations.

*-En facilitant la diversification de l’offre touristique : En imposant à tout nouvel investisseur dans les villes touristiquement reconnue d’investir selon un taux Public/Privé conclu pour l’intérêt de la diversification de l’offre touristique en proposant des produits authentiques et en valorisant les spécificités de chaque région.

*-En encourageant l’investissement local : En soutenant les initiatives locales répondant à une commission Public/Privé (SDR adaptées) capable de favoriser l’émergence de petites et moyennes entreprises dans les divers secteurs touristiques dans un concept de développement territorial. En imposant aux nouveaux investisseurs touristiques dans les villes déjà reconnues d’investir au minimal 30% dans les régions répondant à des choix Public/Privés servant l’intérêt national marocain

MES CONCLUSIONS

Me serais permis de participer à cette conversation engagée par Imane afin de considérer son engagement, ses prises de positions et toujours répondre pour ma part à vouloir et savoir mettre les pieds dans le plat quand cela s’avère nécessaire afin de définir l’importance de rester vigilant face à ces déséquilibres professionnels déjà trop, engagés pouvant impacter un dérèglement des fédérations des métiers en pertes de vitesse comme des développements touristiques régionaux et territoriaux qui se confirment, cela en veillant à ce que le développement touristique 2025 et de demain bénéficie à l’ensemble du pays, nation et régions confondues, comme à ses habitants dans un équilibre et respect vernaculaire d’une industrie nationale enfin construite, reconnue et partagée !

Patrick SIMON – 3 Janvier 2025