Anti-Atlas: Un PPP pour le «Géoparc» Jbel Bani
- L’idée est d’obtenir ce label de l’Unesco délivré à un territoire au patrimoine géologique remarquable
- Universitaires, professionnels du tourisme, société civile et grandes écoles soutiennent le projet
- Nouvelle tendance pour un développement touristique durable au sud Maroc
Le Géoparc Jbel Bani. L’idée de ce projet a démarré d’une rencontre public/privé qui a donné naissance à l’Association marocaine de développement du Géoparc du Jbel Bani (AMDGJB). «L’optique de consolider de nouvelles niches touristiques nous a amené à élargir les possibilités, compte tenu de la richesse paysagère des régions du Sud, à d’autres types de tourisme dont le tourisme scientifique, géologique et des sciences de la terre», explique Patrick Simon, président de l’AMDGJB. «L’idée est de mettre en place une économie sociétale interrégionale inclusive, intégrée et durable, génératrice de revenus et d’emplois», a-t-il ajouté. Il faut préciser qu’à la base, la dénomination «Géoparc» est un label délivré par l’Unesco à un territoire qui possède un patrimoine géologique remarquable.
En fait, l’attribution de ce label est la reconnaissance d’une démarche engagée visant à identifier et valoriser le patrimoine géologique du territoire concerné. C’est ainsi que la labellisation permet de faire partie du Réseau mondial des Géoparcs (Global Geoparks Network – GGN). D’où la possibilité de mettre en cohérence l’image du label avec le travail mené sur le territoire en question.
Aujourd’hui, le dossier de demande de labellisation du Géoparc Jbel Bani Anti-Atlas suit son cours auprès des services concernés de l’Unesco. Et Jbel Bani a toutes les chances de le décrocher puisque c’est un vrai «géo-patrimoine». Il faut préciser par ailleurs que des objectifs ont été mis en place par l’association pour une communication effective, par l’usage des NTIC et des réseaux sociaux, sites et portails web interactifs interposés, s’appuyant sur les niches du géo-éco tourisme et de la société civile féminine. C’est dans ce sens que le «Réseau de Tourisme Durable Et Rural du Géoparc du Jbel Bani (RTDRGJB) a vu le jour. Ce dernier met en valeur 300 établissements touristiques agréés selon les normes nationales et internationales, sur 42 circuits touristiques conçus aux départs des aéroports. Et desservant le territoire du Souss Sahara Atlantique, de l’Anti-Atlas, des arrières-pays des régions du Souss-Massa et de Guelmim-Oued Noun. Le réseau comptabilise déjà 3.700 chambres réparties sur le territoire du Géoparc et 10.000 autres en bordure des aéroports d’Agadir, Guelmim, Ouarzazate et des aérodromes de Tata et Zagora. 200 coopératives féminines seront mises à niveau afin de produire artisanat et produits du terroir sous la labellisation du Géoparc Jbel Bani dans le cadre d’une économie circulaire ayant pour objectif principal une production et distribution locale. Le projet prend en compte un accompagnement scientifique des universitaires et hautes écoles marocaines pour assurer un développement inclusif, pour une valeur identitaire de ce territoire. Avec utilisation des matériaux locaux et technicités intégrées aussi bien pour les réhabilitations d’habitats que pour des structures patrimoniales (220 Igoudars de l’Anti-Atlas sont déjà fichés par le réseau). La création de 95 nouveaux sites touristiques d’écolodges intégrés, de centres d’animation, de centres d’astronomie référencés par le réseau, afin de mettre en valeur tradition et modernité marocaine dans le respect de l’environnement et aspiration au «zéro carbone».
L’AMDGJB – Géoparc Jbel Bani, en accompagnement des élus et institutionnels, se donne également pour objectif la création sur 9 années de 12.000 emplois intégrés, permettant par des plans d’actions ajustés de définir que le monde rural peut être productif et non plus obligatoirement soumis au soutien national avec intégration d’activités rapportées à la comptabilité verte, et selon les objectifs de la régionalisation avancée. A ce jour, l’Association reste dans l’attente de l’agrément de ce territoire par les acteurs régionaux et les institutionnels. L’optique étant de promouvoir les capacités de développement de cette économie rurale et durable.
Source: leconomiste.com