Développement territorial : Tata entre marginalisation et espérance – Le Canard Libéré ! Journaliste : Ahmed ZOUBAÏR — التنمية الترابية: طاطا بين التهميش والأمل — Territorial Development: Tata Between Marginalization and Hope
Tata est l’une des régions les plus défavorisées du Maroc qui a souffert de marginalisation alors qu’elle recèle un potentiel de développement non négligeable. Le déplacement de Aziz Akhannouch, premier du genre d’un Premier ministre marocain, augure-t-elle d’une nouvelle ère pour la population locale?
«La province de Tata que SM le Roi Mohammed VI ne cesse d’entourer de Sa haute sollicitude est dotée de potentiels importants». Cette déclaration émane de Aziz Akhannouch, faite à l’occasion d’une visite de trois jours effectuée fin juin 2024 dans les territoires de la vallée de Oued Draa. C’est le premier déplacement du genre dans cette province de la région de Souss-Massa longtemps marginalisée, effectuée par un chef du gouvernement marocain, à la tête d’une forte délégation ministérielle composée notamment du ministre du Budget, Fouzi Lekjaa, du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, du ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, du ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, de la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor.
Enclavement
Ce déplacement a été marqué par la visite et le lancement d’une panoplie de projets à caractère économique et socio-éducatif (santé, sport, agriculture, éducation, culture) dans plusieurs communes relevant de la Province de Tata pour une enveloppe estimée à 1,5 milliard de DH. Mais un déplacement gouvernemental d’une telle envergure aurait gagné à être enrichie d’une rencontre avec les représentants de la société civile locale qui avaient certainement beaucoup de choses à dire au chef du gouvernement et ses ministres sur les problème et les aspirations de la jeunesse tataouie aux prises avec le chômage, la pauvreté et l’absence de perspectives d’avenir.
Territoire qui cache un énorme potentiel touristique sous-exploité grâce à ses oasis magnifiques et ses paysages désertiques époustouflants, Tata a été longtemps exclue de la dynamique de développement que connaît le pays depuis plusieurs décennies . Ce qui a accentué son enclavement dû à l’absence d’un réseau routier digne de ce nom et d’un aéroport, nécessaires pour la connecter à l’écosystème touristique du sud, qui prend sa source depuis Marrakech et Agadir.
Le chef du gouvernement et sa ministre du Tourisme auraient pu être bien briefés sur le fabuleux potentiel touristique de Tata et les actions à mettre en œuvre pour créer de l’emploi pour les jeunes tataouis et la richesse pour tous si les services de la préfecture n’avaient pas interdit à Patrick Simon tout contact avec la délégation ministérielle ! Patrick Simon, septuagénaire dynamique, c’est un fervent militant de la durabilité touristique dans la région de Tata dont il succomba à la magie des paysages, à l’âge de 30 ans, alors qu’il était en voyage de découverte au Maroc avec sa femme et ses trois filles. Il ne quittera plus le Royaume, faisant le choix de vivre le restant de ses jours dans la vallée de Draa.
Non pas en retraité se prélassant à l’ombre des palmiers mais en militant actif impliqué dans son développement version durabilité. Un combat qu’il mène sur tous les fronts, non sans obstacles et difficultés, pour sensibiliser les autorités locales et les décideurs politiques à la nécessité de sortir Tata de son désenclavement historique et résorber son déficit criard en infrastructures de base tout en impulsant une bonne dynamique autour des activités génératrices de revenus.
Tourisme durable
L’écotourisme est tout désigné pour être un vecteur de développement pour ce splendide territoire semi-aride, confronté aux effets de la sécheresse qui, conjugués aux ravages du bayoud, a appauvri au fil des années le rendement des palmiers-villageois. Dans ce contexte, l’écotourisme peut offrir une alternative viable susceptible de contrebalancer les contrecoups du changement climatique. «Le tourisme vert est un outil efficace à faible impact environnemental qui prospère déjà sur les attraits singuliers dont regorge Tata et son arrière-pays que sont principalement ses oasis vierges, son désert qui offre des expériences en bivouac inoubliables et ses massifs montagneux uniques propices à la randonnée et au trekking », déclare Patrick Simon qui dit son admiration sans bornes de la richesse humaine de sa population réputée pour son hospitalité et sa générosité, sa spontanéité et sa bravoure, qui sont autant d’atouts pour un tourisme responsable et authentique.
Patrick Simon a montré que cette voie, le tourisme durable, est porteuse, puisqu’il gère des établissements d’hébergement bien référencés dont une maison d’hôte à Tata et un campement à Tissint. Ici, à quelque 70 kilomètres au nord-est de Tata, un véritable trésor archéologique et floristique, traversé par des eaux: le géoparc de Jbel Bani, Un site qui vaut largement le détour, d’intérêt à la fois écologique, culturel et touristique, qui en s’étirant sur une longueur de 560 km à l’arrière-pays de trois régions (Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun et Draa Tafilalet) lui confère une position géographique privilégiée.
«Le Géoparc de Jbel Bani est une haut lieu de la durabilité qui répond en tout point aux nouvelles tendances internationales en matière de tourisme de nature et de culture définies par l’Organisation mondiale du tourisme», explique Patrick Simon. Subjugué par ce patrimoine naturel inestimable qu’il veut valoriser au bénéfice des habitants, il fonde en 2012 l’association marocaine de développement du Géoparc de Jbel Bani (AMDJB), autorisée en bonne et due forme sous le numéro 1954-36.
Maintenant qu’il a gagné en intérêt et en visibilité- une démarche de labellisation du site a été introduite depuis quelques années auprès de l’UNESCO par l’AMDJB le projet du Géoparc de Jbel Bani commence à aiguiser les appétits jugés malsains de certains responsables locaux, dont un certain Boujemaa Tadoumant, qui cherchent à s’accaparer le projet porté et défendu par Patrick Simon, au risque de compromettre son développement. Et pourtant, c’est à Patrick Simon que revient tout le mérite. C’est grâce à lui qu’a été constitué le «Réseau de tourisme durable du Géoparc Jbel Bani» (RTDGJB) qui met en valeur quelque 300 unités touristiques agréées selon les normes nationales et internationales, sur 42 circuits touristiques conçus aux départs des aéroports du sud du Maroc desservant les territoire du Souss Sahara Atlantique, de l’Anti-Atlas, des arrière-pays des régions du Souss-Massa et de Guelmim-Oued Noun.
Le réseau comptabilise déjà 3.700 chambres réparties sur le territoire du Géoparc et 10.000 autres en bordure des aéroports d’Agadir, Guelmim, Ouarzazate et des aérodromes de Tata et Zagora. Pas moins 200 coopératives féminines, spécialisées dans l’artisanat et les produits du terroir, pourraient être mises à niveau pour confectionner des produits sous la labellisation du Géoparc Jbel Bani dans le cadre d’une économie circulaire.
La dimension formation professionnelle et scientifique n’est pas en reste aussi bien pour former les enfants de la région aux métiers de l’accueil que pour assurer la réhabilitation de l’habitat rural construit en pisé. Dans le cadre du réseau est prévue la création dans une démarche respectueuse de l’environnement d’une centaine de nouveaux sites touristiques, d’écolodges intégrés, des structures d’animation et des centres d’astronomie. Mais ce projet ambitieux, conçu pour créer de l’emploi et de la valeur pour la région de Tata, reste figé au stade d’ambition tant qu’il ne bénéficie pas d’un accompagnement des instances élues, des autorités locales et des institutionnels. Là réside tout le problème. Tata reste absente des stratégies de développement aussi bien du conseil régional de Souss-Massa que des pouvoirs publics.
Facture impayée
Patrick Simon bataille depuis plusieurs années pour récupérer son dû relatif à une prestation exécutée en août 2011 mais toujours pas réglée. En sa qualité de gérant de la société PSPM, il a été chargé par le gouverneur de Tata de l’époque, feu Mohamed Tahoun, d’organiser une réception à l’occasion de la 7ème édition de la foire agricole de la ville qui devait être inaugurée par Aziz Akhannouch, alors ministre de l’Agriculture. Mais ce dernier ne fait pas le déplacement pour cause d’une mission urgente à l’étranger intervenue à la dernière minute. Les autorités locales maintiennent les festivités initialement programmées , incluant la commande faite à la société de Patrick Simon : Une réception avec restauration et animation pendant trois jours sous tentes (Khaima) dressées sur le site de Messalites à Tata. La facture, accompagnée de tous les justificatifs nécessaires ( bon de commande, devis dûment signés) s’élève à 380.000 DH demeure impayée à ce jour . Les successeurs du gouverneur Mohamed Tahoun ont refusé d’honorer l’engagement de leur prédécesseur décédé entre-temps en avançant d’ arguments qui n’ont pas convaincu le prestataire. Celui-ci , qui a l’impression de se battre contre des moulins à vent, a alors entrepris toutes les démarches possibles en frappant à toutes les portes de l’administration. Y compris le médiateur du Royaume et tout récemment la primature. Patrick Simon ne perd pas espoir d’être rétabli dans ses droits.
Source Web Par : Le Canard Libéré, Ahmed ZOUBAÏR – Edition du 26 juillet 2024
التنمية الترابية: طاطا بين التهميش والأمل – جريدة « لو كانار ليبيري »! أحمد الزبير
تعد طاطا واحدة من المناطق الأكثر تهميشًا في المغرب، حيث عانت من التهميش رغم ما تزخر به من إمكانات تنموية لا يستهان بها. هل تكون أول زيارة قام بها عزيز أخنوش، رئيس الحكومة المغربية، إلى هذه المنطقة بداية عهد جديد لسكانها؟
« إقليم طاطا الذي يحظى برعاية خاصة من صاحب الجلالة الملك محمد السادس، ويتمتع بإمكانات كبيرة »، هذا ما صرح به عزيز أخنوش خلال زيارته التي امتدت لثلاثة أيام في نهاية يونيو 2024 إلى مناطق وادي درعة. هذه هي المرة الأولى التي يقوم فيها رئيس حكومة مغربي بزيارة هذه المنطقة المهمشة منذ فترة طويلة، حيث ترأس وفدًا وزاريًا كبيرًا ضم الوزير فوزي لقجع، وزير الصحة والحماية الاجتماعية خالد آيت الطالب، وزير التربية الوطنية والتعليم الأولي والرياضة شكيب بنموسى، وزير التجهيز والماء نزار بركة، وزير الشباب والثقافة والتواصل محمد مهدي بنسعيد، وزير الفلاحة والصيد البحري والتنمية القروية والمياه والغابات محمد الصديقي، ووزيرة السياحة والصناعة التقليدية والاقتصاد الاجتماعي والتضامني فاطمة الزهراء عمور.
العزلة
تميزت هذه الزيارة بإطلاق مجموعة من المشاريع ذات الطابع الاقتصادي والاجتماعي والتربوي (الصحة، الرياضة، الزراعة، التعليم، الثقافة) في عدة جماعات تابعة لإقليم طاطا، وذلك بميزانية تقدر بـ 1.5 مليار درهم. ولكن هذه الزيارة الحكومية الكبيرة كان من الممكن أن تكون أكثر فائدة لو تضمنت لقاء مع ممثلي المجتمع المدني المحلي الذين كان لديهم بالتأكيد الكثير ليقولوه لرئيس الحكومة ووزرائه حول مشاكل وتطلعات شباب طاطا، الذين يعانون من البطالة والفقر وغياب آفاق المستقبل.
تعد طاطا منطقة ذات إمكانات سياحية ضخمة غير مستغلة، بفضل واحات خلابة ومناظر صحراوية رائعة. إلا أنها كانت مستبعدة لفترة طويلة من الديناميكية التنموية التي عرفتها البلاد على مدى عقود، مما زاد من عزلتها بسبب نقص في شبكة الطرق التي تستحق هذا الاسم وغياب مطار يربطها بالنظام البيئي السياحي في الجنوب، الذي يمتد من مراكش وأكادير.
كان بإمكان رئيس الحكومة ووزيرة السياحة أن يحصلوا على معلومات شاملة حول الإمكانات السياحية الهائلة لطاطا والإجراءات التي يمكن اتخاذها لخلق فرص عمل للشباب في طاطا وتحقيق الرخاء للجميع، إذا لم تمنع سلطات الولاية باتريك سيمون من أي تواصل مع الوفد الوزاري! باتريك سيمون، وهو ناشط في السبعينات من عمره، يعد من أبرز المدافعين عن التنمية السياحية المستدامة في منطقة طاطا التي أسرته بجمال مناظرها الطبيعية عندما كان في الثلاثين من عمره، أثناء رحلته الاستكشافية إلى المغرب مع زوجته وبناته الثلاث. لم يغادر المملكة منذ ذلك الحين، واختار أن يقضي بقية حياته في وادي درعة.
ليس كمتقاعد يستمتع بظل النخيل، بل كناشط متفانٍ يشارك بفعالية في تنمية المنطقة برؤية مستدامة. يقود هذا النضال على جميع الجبهات، رغم العقبات والصعوبات، لتوعية السلطات المحلية وصناع القرار السياسي بضرورة انتشال طاطا من عزلتها التاريخية ومعالجة نقصها الفادح في البنية التحتية الأساسية، مع تشجيع الأنشطة المدرة للدخل.
السياحة المستدامة
يعد السياحة البيئية وسيلة فعالة لتحقيق التنمية لهذا الإقليم الرائع شبه الجاف، الذي يواجه آثار الجفاف، مما أدى إلى تدهور إنتاج أشجار النخيل عبر السنوات. في هذا السياق، يمكن للسياحة البيئية أن توفر بديلاً قابلاً للتطبيق للتخفيف من آثار التغير المناخي. « السياحة الخضراء هي أداة فعالة ذات تأثير بيئي منخفض، تزدهر بفضل المقومات الفريدة التي تمتلكها طاطا ومحيطها، مثل واحات البكر، والصحراء التي توفر تجارب تخييم لا تنسى، وسلاسل الجبال الفريدة التي تصلح للمشي والرحلات »، يوضح باتريك سيمون، الذي يعبر عن إعجابه اللامحدود بثراء سكانها المعروفين بكرمهم وكرم ضيافتهم وعفويتهم وشجاعتهم، وهي مميزات تجعل السياحة المسؤولة والأصيلة ممكنة.
أثبت باتريك سيمون أن هذه الطريق، السياحة المستدامة، تحقق نتائج إيجابية، حيث يدير مؤسسات إيواء ذات سمعة طيبة، بما في ذلك دار ضيافة في طاطا ومخيم في تيسينت. هنا، على بعد حوالي 70 كيلومتراً شمال شرق طاطا، يوجد كنز أثري ونباتي حقيقي، تمر عبره مياه: إنه جيوپارك جبل بني، موقع يستحق الزيارة، ذو أهمية بيئية وثقافية وسياحية، يمتد على طول 560 كيلومترًا في المناطق الخلفية لثلاث جهات (سوس ماسة، كلميم واد نون ودرعة تافيلالت)، مما يمنحه موقعًا جغرافيًا مميزًا.
يقول باتريك سيمون: « المنتزه الجيولوجي لجبل باني هو محور الاستدامة الذي يتوافق في كل جوانبه مع التوجهات الدولية الجديدة في مجال السياحة الطبيعية والثقافية التي حددتها منظمة السياحة العالمية ». مفتوناً بهذا التراث الطبيعي الذي لا يقدر بثمن والذي يسعى إلى استثماره لصالح الساكنة المحلية، أسس باتريك في عام 2012 الجمعية المغربية لتنمية المنتزه الجيولوجي لجبل باني (AMDJB)، وهي جمعية معتمدة رسميًا تحت الرقم 1954-36.
الآن بعد أن اكتسب المشروع اهتمامًا وظهورًا أكبر، تم تقديم طلب لإدراج الموقع ضمن قائمة التراث العالمي لليونسكو منذ عدة سنوات من قبل الجمعية. بدأ مشروع المنتزه الجيولوجي لجبل باني في إثارة طموحات غير منطقية لدى بعض المسؤولين المحليين، بما في ذلك شخص معين يدعى بوجمعة تاضومانت، الذين يسعون للاستيلاء على المشروع الذي يدافع عنه باتريك سيمون، من كل ما يهدد تطوره. ومع ذلك، يعود الفضل الكامل إلى باتريك سيمون. بفضله تم إنشاء « شبكة السياحة المستدامة لجيوپارك جبل بني » (RTDGJB)، التي تسلط الضوء على حوالي 300 وحدة سياحية مرخصة وفقًا للمعايير الوطنية والدولية، على 42 مسارًا سياحيًا مصممة لللإنطلاق من مطارات جنوب المغرب التي تخدم مناطق سوس، الصحراء، والأطلس الصغير، والمناطق الخلفية لجهات سوس ماسة وكلميم واد نون.
تضم الشبكة بالفعل 3,700 غرفة موزعة على أقاليم المنتزه الجيولوجي لجبل باني ، و10,000 غرفة أخرى بالقرب من مطارات أكادير، كلميم، ورزازات ومطارات طاطا وزاكورة. كما يمكن تحسين مستوى 200 تعاونية نسائية، متخصصة في الحرف اليدوية والمنتجات المحلية، لتصنيع منتجات تحت علامة جيوپارك جبل بني في إطار اقتصاد دائري.
لم يغفل المشروع أيضًا البعد المهني والعلمي، سواء لتدريب شباب المنطقة على مهن الاستقبال أو لضمان إعادة تأهيل المنازل الريفية المبنية بالطين. من المقرر إنشاء مائة موقع سياحي جديد، وأكواخ بيئية متكاملة، ومنشآت ترفيهية ومراكز فلكية، ولكن هذا المشروع الطموح، المصمم لخلق فرص عمل وقيمة لمنطقة طاطا، ما زال عالقًا في مرحلة الطموح طالما أنه لم يحظى بالدعم من الهيئات المنتخبة، والسلطات المحلية، والمؤسسات. هذا هو جوهر المشكلة. طاطا ما زالت غائبة عن استراتيجيات التنمية سواء لمجلس جهة سوس ماسة أو للسلطات العامة.
فاتورة غير مدفوعة
يكافح باتريك سيمون منذ عدة سنوات لاستعادة مستحقاته المتعلقة بخدمة نفذها في غشت 2011 ولم يتم تسديدها حتى الآن. بصفته مديرًا لشركة PSPM، تم تكليفه من قبل عامل طاطا آنذاك، المرحوم محمد طاحون، بتنظيم حفل استقبال بمناسبة النسخة السابعة من المعرض الفلاحي للمدينة، الذي كان من المفترض أن يفتتحه عزيز أخنوش، وزير الفلاحة آنذاك. لكن أخنوش لم يتمكن من حضور الحفل بسبب مهمة طارئة في الخارج حدثت في اللحظة الأخيرة. ومع ذلك، قررت السلطات المحلية الاستمرار في إقامة الاحتفالات كما كان مخططًا، بما في ذلك طلب خدمة من شركة باتريك سيمون: تنظيم حفل استقبال مع تقديم الطعام والأنشطة لمدة ثلاثة أيام في خيام (خيمة) منصوبة في موقع مساليت بطاطا.
بلغت الفاتورة، مرفقة بجميع الوثائق الضرورية (أمر الشراء، والعروض الموقعة رسميًا)، 380,000 درهم، لكنها ما زالت غير مدفوعة حتى اليوم. رفض خلفاء العامل محمد طاحون سداد هذا المبلغ، متذرعين بحجج لم تقنع باتريك سيمون. وقد وجد نفسه، وهو يشعر وكأنه يصارع طواحين الهواء، مضطرًا لاتخاذ جميع الإجراءات الممكنة، وطرق جميع أبواب الإدارة، بما في ذلك وسيط المملكة، ومؤخرًا رئاسة الحكومة. ورغم كل ذلك، لم يفقد باتريك سيمون الأمل في استعادة حقوقه.
Territorial Development: Tata Between Marginalization and Hope – Le Canard Libéré! Journalist: Ahmed ZOUBAÏR
Tata is one of the most disadvantaged regions in Morocco, suffering from marginalization despite its significant development potential. Does the visit of Aziz Akhannouch, the first of its kind by a Moroccan Prime Minister, signal a new era for the local population?
« The province of Tata, which His Majesty King Mohammed VI continues to surround with His high solicitude, is endowed with significant potential. » This statement comes from Aziz Akhannouch, made during a three-day visit at the end of June 2024 to the territories of the Oued Draa valley. It is the first visit of its kind in this province of the Souss-Massa region, which has long been marginalized, made by a Moroccan head of government, accompanied by a large ministerial delegation including, notably, the Minister of Budget, Fouzi Lekjaa, the Minister of Health and Social Protection, Khalid Aït Taleb, the Minister of National Education, Preschool, and Sports, Chakib Benmoussa, the Minister of Equipment and Water, Nizar Baraka, the Minister of Youth, Culture, and Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, the Minister of Agriculture, Maritime Fisheries, Rural Development, and Water and Forests, Mohamed Sadiki, and the Minister of Tourism, Handicrafts, and Social and Solidarity Economy, Fatim-Zahra Ammor.
Isolation
This visit was marked by the inauguration and launch of a range of economic and socio-educational projects (health, sports, agriculture, education, culture) in several municipalities of the Tata Province, with a budget estimated at 1.5 billion MAD. However, a government visit of this scale would have benefited from a meeting with representatives of the local civil society, who certainly had much to say to the head of government and his ministers about the issues and aspirations of Tata’s youth, who are grappling with unemployment, poverty, and a lack of future prospects.
Tata, a territory that hides enormous underexploited tourism potential thanks to its magnificent oases and stunning desert landscapes, has long been excluded from the development dynamics that the country has experienced for several decades. This has exacerbated its isolation due to the absence of a proper road network and an airport, both necessary to connect it to the southern tourism ecosystem, which extends from Marrakech and Agadir.
The Prime Minister and his Minister of Tourism could have been well briefed on Tata’s incredible tourism potential and the actions needed to create jobs for young people in Tata and wealth for all if the prefectural services had not prohibited Patrick Simon from any contact with the ministerial delegation! Patrick Simon, a dynamic septuagenarian, is a passionate advocate of sustainable tourism in the Tata region, where he fell under the spell of the landscapes at the age of 30 while on a discovery trip to Morocco with his wife and three daughters. He never left the Kingdom, choosing to spend the rest of his life in the Draa Valley.
Not as a retiree lounging in the shade of palm trees, but as an active militant involved in its sustainable development. He has been fighting on all fronts, not without obstacles and difficulties, to raise awareness among local authorities and political decision-makers about the need to break Tata out of its historical isolation and address its glaring infrastructure deficit while promoting a dynamic around income-generating activities.
Sustainable Tourism
Ecotourism is well-positioned to be a vector of development for this splendid semi-arid territory, faced with the effects of drought, which, combined with the ravages of Bayoud disease, has gradually reduced the productivity of village palms. In this context, ecotourism can offer a viable alternative capable of countering the impacts of climate change. « Green tourism is an effective tool with a low environmental impact that is already thriving on Tata’s unique attractions, particularly its pristine oases, its desert offering unforgettable bivouac experiences, and its unique mountain ranges ideal for hiking and trekking, » says Patrick Simon, who expresses his boundless admiration for the human richness of the local population, known for its hospitality, generosity, spontaneity, and bravery, all assets for responsible and authentic tourism.
Patrick Simon has shown that this path, sustainable tourism, is promising, as he manages well-referenced accommodation establishments, including a guesthouse in Tata and a camp in Tissint. Here, about 70 kilometers northeast of Tata, lies a true archaeological and floristic treasure, crossed by waters: the Jbel Bani Geopark. A site well worth a visit, of ecological, cultural, and tourist interest, extending over a length of 560 km in the hinterland of three regions (Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, and Draa Tafilalet), giving it a privileged geographical position.
« The Jbel Bani Geopark is a high place of sustainability that fully meets the new international trends in nature and cultural tourism defined by the World Tourism Organization, » explains Patrick Simon. Captivated by this invaluable natural heritage, which he wishes to enhance for the benefit of the inhabitants, he founded in 2012 the Moroccan Association for the Development of the Jbel Bani Geopark (AMDJB), officially authorized under number 1954-36.
Now that it has gained interest and visibility, a labeling process for the site has been initiated a few years ago with UNESCO by AMDGJB. The Jbel Bani Geopark project is beginning to whet the unhealthy appetites of some local officials, including a certain Boujemaa Tadoumant, who are seeking to take over the project carried out and defended by Patrick Simon, at the risk of compromising its development. Yet, all the credit belongs to Patrick Simon. It is thanks to him that the « Sustainable Tourism Network of the Jbel Bani Geopark » (RTDGJB) was established, highlighting some 300 tourism units approved according to national and international standards, on 42 tourist circuits designed from the southern Moroccan airports serving the territories of Souss Sahara Atlantique, the Anti-Atlas, and the hinterlands of the Souss-Massa and Guelmim-Oued Noun regions.
The network already counts 3,700 rooms spread across the Geopark territory and 10,000 others on the outskirts of the airports of Agadir, Guelmim, Ouarzazate, and the airfields of Tata and Zagora. No less than 200 women’s cooperatives, specializing in crafts and local products, could be upgraded to produce items under the Jbel Bani Geopark label as part of a circular economy.
The dimension of professional and scientific training is not neglected either, both to train the region’s children in hospitality professions and to ensure the rehabilitation of rural buildings constructed in adobe. As part of the network, the creation of a hundred new tourist sites, integrated ecolodges, animation structures, and astronomy centers is planned in an environmentally respectful approach. But this ambitious project, designed to create jobs and value for the Tata region, remains stuck at the stage of ambition as long as it does not receive support from elected officials, local authorities, and institutions. This is where the problem lies. Tata remains absent from the development strategies of both the Souss-Massa Regional Council and public authorities.
Unpaid Invoice
Patrick Simon has been fighting for several years to recover his dues related to a service rendered in August 2011 but still unpaid. As the manager of the company PSPM, he was tasked by the governor of Tata at the time, the late Mohamed Tahoun, to organize a reception for the 7th edition of the city’s agricultural fair, which was supposed to be inaugurated by Aziz Akhannouch, then Minister of Agriculture. However, Akhannouch did not attend due to an urgent mission abroad at the last minute. The local authorities maintained the initially scheduled festivities, including the order placed with Patrick Simon’s company: a three-day reception with catering and entertainment under tents (Khaima) set up at the Messalites site in Tata. The invoice, accompanied by all necessary supporting documents (purchase order, duly signed estimates), amounts to 380,000 MAD and remains unpaid to this day. The successors of Governor Mohamed Tahoun refused to honor the commitment of their deceased predecessor, citing arguments that did not convince the service provider. Feeling like he is fighting against windmills, Patrick Simon has undertaken all possible steps, knocking on every door of the administration, including the Kingdom’s mediator and, most recently, the Prime Minister’s office. Patrick Simon has not lost hope of being restored to his rights.
Source: Le Canard Libéré, Ahmed ZOUBAÏR – Edition of July 26, 2024