Tourisme Rural, Tourisme Durable et Durabilité: Les Nomades En Région Guelmim Oued Noun
La province de Tan Tan se situé au sud ouest du royaume du Maroc ses frontières sont : la ville de Guelmim au nord, Laayoune au sud , Es Smara au sud et Assa Zag à l’Est et avec l’océan atlantique à l’Ouest. Sa superficie est de 17.295 km2 dont 89,2% se concentrent à Tan Tan et à El Ouatia et 11% au monde rural.
Le nom de Tan Tan se rapporte a un puit situé à Oued Ben khlil, commune et fleuve qui traverse la ville où les nomades venaient tirer de l’eau, la légende veut que le son « tanin » provoqué par la chute de l’eau ait donné le nom de « Tan Tan »
La société saharienne a un aspect traditionnel, c’est une société constituée d’un ensemble de différentes tribus qui mènent une vie de nomades, vie basée sur l’agriculture, l’élevage et la recherche des pâturages et de l’eau. C’est ainsi que par le sens même de la vie nomade, le déplacement de ces tribus est permanant afin de couvrir les besoins des familles. Ce style de vie a connu ces dernières années une nette régression.
Les nomades mènent une vie qui se base sur l’agriculture et l’élevage qui les soumettent constamment à des conditions climatiques difficiles. Ils ont comme autres activités secondaires, le commerce et l’artisanat. La vie des nomades se dans le « frigue » qui représente un regroupement de plusieurs familles.
Chaque famille possède une tente ou plusieurs mais le frigue reste la grande famille pour laquelle on s’investit et l’on travaille de manière collective. Les travaux varient selon que l’on est homme ou femme. Ces dernières s’occupent de tous qui se rapporte à la tente et aux activités artisanales. Pour les hommes il y a ce qu’ on appelle BOWAHA: qui se définit par le fait de rechercher les endroits ou il y a l’herbe. Puis il y a DAIRA : qui correspond au fait de rechercher les animaux perdus puis il y a LES BERGES qui correspondent à ceux qui s’occupent du troupeau . Malgré quelques simples difficultés entre ces groupes ils labourent et cultive les champs d’un façon collective.
Il ya aussi TWIZA avec la participation efficace et constante de la femme pour les tâches de ramassage du bois et apport de l’eau. Devant le changement climatique qui s’affirme, les problématiques de l’eau se multiplient de plus en plus, ainsi les nomades se placent là ou l’eau existe en se basant sur les renseignements des Bawahas.
Avec l’aide de quelques moyens évolués (téléphone, météo) on arrive plus facilement là ou l’eau existe. Quand à l’agriculture, en l’absence d’une vraie agriculture et à l’exception de la région ZINI qui possède des ressources en eau suffisante, on peut constater que cette agriculture s’est particulièrement détériorée et reste de plus en plus limitée. Par conséquence l’on peut constater que l’élevage et venu en second plan derrière la pêche parmi les activités économiques des nomades.
L’élevage des dromadaires reste en tête malgré un développement certain de l’élevage des chèvres et des moutons en substitution de l’agriculture. Le berger s’occupe du troupeau aux pâturages pour donner un rapport à lwagaf qui prend toutes les dispositions en se basant sur les remarques du berger. Celui-ci doit l’informer sur la présence des maladies afin de prodiguer des soins qui restent malgré tout toujours appliqués par des moyens traditionnels tels que pour exemple, par le feu.
Ce moyen est encore utilisé pour marquer les dromadaires et faire la distinction des troupeaux des différentes tribus.
Quant a l’artisanat, en voie de disparition, seuls quelques nomades s’adonnent a ce genre d’activités (lmaalmin). Les hommes font des objets en bois et aussi des bijoux. Les femmes fabriquent des outils en cuir … etc. . Le constat général détermine une diminution d’activités à cause de l’absence de matières premières.
Du fait des déplacements permanents, les nomades ont choisi un habitat convenant à leurs conditions de vie : la tente (khayma), fabriquée de poils de dromadaires et de chèvres.
Couvertes de tapis au sol, la tente se divise en deux parties : le coté gauche est consacré aux hommes, aux armes et aux vêtements, le coté droit est pour les femmes. On y trouve quelques outils de cuisine et les provisions.
A proximité de la tente familiale principale on trouve la NWALA : une petite tente qui représente la cuisine, ainsi que ZRIBA :un endroit entouré par des morceaux d’ arbres où l’on parque le troupeau des chèvres et moutons
Malgré l’émigration et/ou l’exode rurale des nomades vers la ville, ces derniers ont gardé les fondements de « leur vie antécédente ».
Pour beaucoup ils y reviennent très volontiers chaque printemps et l’été.
Si très souvent l’on trouve encore l’éclairage aux bougies et la cuisine au feu de bois, de plus en plus grâce à l’évolution dans le domaine de l’éclairage, ils utilisent les plaques solaires.
D’après ce constat on peut dire que malgré l’émigration des nomades vers la ville, qu’ ils ont gardé l’élevage des moutons et des chèvres prés de leurs domiciles. Il reste coutumier dès l’arrivée du printemps de repartir vers les pâturages les plus proches.
Cet état de fait nous apportent à constater le très fort attachement que le nomade porte à cette forme de vie et démontre encore en 2012 la très forte relation entre l’homme saharien et cette forme de vie qu’il définit être la sienne.
La Commission développement avec suivi de Patrick Simon, 1er Vice Président Conseil Régional de Tourisme (CRT) de la Région Guelmim Oued Noun, Par Keltoum Abounasser P.I.T. de Guelmim (Point d’Informations Touristiques)