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Le Capital Humain et le Markéting territorial: Vecteurs de développement durable du Territoire Soutenable du Géoparc Jbel Bani Cas du Géoparc Jbel Bani

Par Patrick Simon – Président AMDGJB
Association Marocaine de Développement du Géoparc du Jbel Bani
Autorisation N°1954-36-Tata


Nous avons depuis 2004 considéré que l’aspect vernaculaire de ces régions réunissant géologie, géographie, l’humain, l’architecture et des paysages remarquables, serait essentiel pour la mise en valeur de ces régions Sud-Maroc pour un développement éco sociétal durable. Ce qui caractérise la chaîne du Bani et de l’Anti Atlas venant s’accoler à celle du Haut Atlas, c’est avant tout l’association et fusion de l’ensemble des sciences de la terre comme de celles des sciences humaines liant aussi bien les éléments culturels patrimoniaux, matériels comme immatériels, que les paysages, l’architecture, les couleurs, végétations, flores et faunes qui, du nord au Sud, nous amenèrent très vite à considérer les limites géographiques que sont celles de la chaîne du Jbel Bani sous nos appellations contrôlées de
« Territoire Soutenable du Géoparc Jbel Bani » et de « Voie Royale des Oasis ». .
Il y a 25 années déjà, ce n’était que par hasard, que l’on pouvait venir vers Tata, à la frontière Est du Maroc Sud, à quelques encablures de la frontière Algérienne:

les éléments historiques de ces régions faisaient que l’oubli était passé par là, arrivant à faire perdurer le qualificatif de « Maroc inutile». Aucune communication ne pouvait vous inviter à la curiosité, et découverte de cette région.
Aussi, venant m’installer et découvrir Tata, ses populations et ses paysages époustouflants, considérant qu’en Europe, un ensemble de générations ont été bercées culturellement par les images d’espaces naturels, ouverts, colorés, par celle d’une représentation visuelle, cinématographique, télévisuelle, publicitaire d’un monde de la communication ventant des géo sites de partout et nulle part, pour ceux liés au monde de la culture, du loisir, de la détente et relaxation, je considérais ce manquement flagrant d’un Marketing Territorial pour la mise en valeur de ce Territoire..
L’économique et la consommation, jouant sur l’inconscient, le monde du voyage s’emparant des espaces paysagers, des rêves, des géomorphosites et paysages d’autre part, les moyens de transports routiers, maritimes et aériens faisant, je faisais le pari qu’après avoir participé au lancement du GTAM (Grande Traversée de l’Atlas Marocain) en tant qu’expert ayant mis en œuvre un cahier des charges adapté à la Vallée des Ait Bougmess (Vallée Heureuse) et labélisé les Gîtes de Montagne des Haut et Moyen Atlas, de lancer une nouvelle niche touristique, éco sociétale et culturelle du monde Oasien, pour l’Anti Atlas et Chaîne du Bani
Y croyant dur comme fer, nous y installant définitivement, y implantant au milieu de nulle part des projets pilotes touristiques (Maison d’Hôtes Dar InfianeCampement Akka Nait Sidi – Chambres d’Hôtes Chez Lahcen) nous avons pu découvrir ces arrières pays façonnés par l’histoire, comme véritable terre d’accueil, inter confessionnelle, source et vecteur de reconnaissance pour peu que l’on y prête attention.
Paradis des géologues, contrées faites de la symbiose entre l’homme et la nature, le temps a constitué ces images de paysages ou l’humain et la nature se confondent. Il en est ainsi par l’intégration des matériaux locaux comme vecteurs identitaires d’un habitat, d’une façon de vivre et de partage avec la nature en ces contrées soumises à la mesure de l’eau et de l’aridité. les adaptations à la vie dans la conquête de ces contrées ont fait que l’homme a su composer avec la nature au point d’y imprimer sa façon de savoir s’y adapter, de lui imposer ou bien partager des modes de survie adaptés au sites réalisant ainsi en montagne comme en plaine ou désert les façons de vivre adaptées à ces contraintes.
Un patrimoine vernaculaire immatériel comme matériel de montagne comme du désert et des Oasis s’est ainsi constitué définissant le caractère identitaire de ces régions. Le Maroc y a inscrit ses marques administratives permettant de hisser ces régions à l’ouverture globale sans pouvoir en si peu de temps y imprimer les besoins sachant lier les solutions pour raccorder Authenticité et Modernité.


Au moment ou la mondialisation faisant feux de tout bois impose aussi bien industrialisations que gestions des espaces vers énergies renouvelables et tous ces nouvelles touches adaptées aux idées du futur, et au moment ou les réseaux sociaux risquent de nous amener à la perte de l’identité, à la banalisation, à la confusion des genres, à l’uniformisation dans un seul modèle lié à l’économique plus qu’à l’être, nous pensons fermement qu’il est grand temps de faire valoir ce patrimoine unique de ces contrées qui auront su traverser l’histoire tout en conservant cette identité toujours caractérisée par une façon de vivre adaptée aux milieux par l’habitat, comme par l’habit, les coutumes, cultures, folklore(s) et artisanat(s) mais également par toutes adaptations dans le cadre de la durabilité à la modernité.
Les conditions sont telles que seuls ceux qui sont le fondement de ce monde peuvent, doivent prolonger et conserver et développer ces valeurs universelles liées au territoire.
Ce Capital Humain doit être préservé par une intelligence et un marketing territorial sachant mettre en valeur ce patrimoine historique, culturel immatériel comme matériel en valorisant les solutions Botton Up, inclusives et intégrées dans des nouvelles formes de développements adaptées aux nouvelles définitions de la Régionalisation Avancée.
Seule cette mixité en légitimité territoriale et humaine restera et sera le vecteur de réussite de la réalité pour l’identitaire du Maroc National comme Territorial de demain.
L’innovation résidera justement en la préservation des sources de ce Capital Humain qui doit être mis en valeur par une intelligence et un marketing territorial en tant que vecteurs et moyens de survie et de progrès en innovation et créations dans le respect des piliers de la durabilité face à la planification et modélisation d’un système de plus en plus fade, purement matériel s’éloignant chaque jour de plus en plus de l’humain et de l’authenticité.
Patrick Simon
Président AMDGJB Géoparc du Jbel Bani
Association Marocaine de Développement du Géoparc du Jbel Bani.

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