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Durabilité – notion de territoire touristique pour une reprise du tourisme marocain

Seul l’investissement Public vers le Tourisme Territorial, Rural, ciblé pour les marchés nationaux comme internationaux pourra redorer le «Blason » du tourisme marocain auprès des financiers, des populations ! et faire la différence à l’international pour les reprises successives qui se programmeront.

Ne dit on pas :                               « quand le bâtiment va, tout va » !

Les financiers :

*-  parce que le tourisme pour eux est actuellement une industrie à risques sans devenir immédiat !

*-  parce que revisiter le tourisme par l’investissement le bâti peut représenter 65% d’activités transversales !

*-  pour reconstituer des grappes fiscales permettant de reclasser le tourisme au sein des finances publiques !

Les populations :

*- car la fracture entre professionnels du tourisme et populations est latente mais bien là ! Faute de réponses depuis des décennies des autorités et des professionnels à la problématique du tourisme interne ! Ne supportant plus de n’être prises en compte qu’en tant que bouées de sauvetage.

Investissement publics : Oui et sous seules conditions d’arrêter de (encore) laisser investir toujours sur les mêmes sites, aux mêmes endroits (Régions – Urbain), aux risques mêmes de déstructurer les rentabilités des hébergements existants ! Ou bien oui, sous réserves d’appliquer à ces investisseurs des quotas de 50% en équivalents investissements territoriaux !)

Main à la poche pour l’Etat qui ne peut plus, à la fois risquer « d’éliminer une industrie représentant pour une bonne part « l’Image et l’Aura du Maroc actuel » et ne pas tenir compte de la fracture sociale que cette COVID19 structure aussi bien dans le formel que dans l’informel, citadin comme territorial.

*- il est entendu que cela doit s’appliquer également à la territorialisation des villes touristiquement nanties d’hébergements, qui sauront les premières sortir de la crise par, Tourisme d’Affaire, Golfique, Jet Set, Mice etc.

Pour l’International :

L’Afrique, le Sud-Sud, le Tourisme Religieux (Tijjania), les nouvelles niches liées au luxe, digital sont et peuvent devenir leurs voies privilégiées qui se doivent d’évoluer en adaptations, concertations avec les professionnels par une révision totale et profondes des formes de promotions actuelles, obsolètes, ne tenant plus aucun comptes des problématiques d’envergures pour l’industrie touristique globale, nationale comme internationale, trop souvent par méconnaissance du terrain !

Plusieurs années de transitions étant à entrevoir, cela permet d’utiliser les budgétisations actuelles à cette fameuse transition digitale par création et acquisitions des contenus nécessaires.

Ne pas les considérer, ces notions en gouvernance et stratégie dans le cadre des transversalités, interdisciplinarités, et interculturalités ne ferait qu’accentuer cette fuite en avant vers ce monde touristique schizophrène excluant toutes notions des réalités en territorialité, régionalisation avancée  et nouvelles formes de développement nécessaires à l’équilibre éco sociétal marocain d’aujourd’hui comme de demain.

C’est bien parce que ce sont là mes convictions, que depuis 1985 je me suis engagé en famille et personnellement à m’investir et à faire valoir, réaliser des projets touristiques mettant en valeur l’humain et le patrimoine culturel tels que l’ « Oasis de Marrakech » pour la reconnaissance citadine des cultures et bâtis du monde rural,   du tourisme de montagne (GTAM) pour avoir eu à expertiser cahier des charges et labellisations en ma qualité d’expert des « Gîtes de Montagne » du haut et Moyen Atlas et  de « la vallée Heureuse des Ait Bougmess », de croire au « tourisme sportif » avec la création de la niche du « Parachutisme Civil Marocain », réussite ayant détrôné la plateforme de Dakar au profit d’une reconnaissance de celle du  Parachutisme civil Marocain en Europe, d’avoir cru  à l’émergence d’un « tourisme de randonnée en montagne » en tant que membre fondateur de l’Association Nationale des accompagnateurs de Montagne (ANGAM) et de « sponsor de la Maison des Guides d’Imlil », de la valorisation de l’artisanat Marocain avec le projet « Chez Ali de Marrakech », « Borge », ayant pu provoquer ainsi en partie le réveil touristique de la ville de Marrakech, en répondant aux « demandes des Autorités Régionales Sud » qui m’ont été faites au nom de ces expériences reconnues,, (ayant fait le choix de m’ installer à Tata pour y investir et y réaliser quelques projets pilotes pour étayer mes convictions (Maison d’hôtes Dar InfianeCampement Akka Nait SidiChambres d’Hôtes Chez Lahcen), de faire valoir une mise en tourisme de la « Voie royale des Oasis » des régions sud s’étendant de Zagora à Tan-Tan avec le « Territoire Soutenable du Géoparc Jbel Bani »(TSGJB) en ma qualité d’expert et de Vice Président du CRT de Guelmim (Es Smara) devenue Oued Noun,

Oui je confirme et pense pouvoir affirmer que « j’ai mouillé la chemise », hors toute forme de mégalomanie mais en tant qu’investisseur convaincu pour faire reconnaître, souvent et à contre courant (et encore à ce jour), les différenciations nécessaires à admettre en urgence les réalités territoriales et régionales pour ce qu’elles sont aux niveaux culturels et cultuels plutôt qu’économiques !

*-  celles définies par l’équilibre en développement à donner entre touristes internationaux et nationaux,

*-  celles se rapportant à tourisme citadin et rural,

*- celles à considérer par les équilibres à respecter dans la gestion des implantations et créations de nouvelles unités afin de respecter les notions de mobilités (Aérien-Rail-Routier) avec les taux de remplissages admissibles de gestion hôtelière, (ce qui d’ailleurs avait bien été prévu pour Marrakech avec un nombre de lits limités garantissant des remplissages à 55-60%)

*- définitions entre culturel et le (vrai) balnéaire, comparables aux définitions et besoins de touristes étrangers revues et corrigées selon les tendances internationales de demain, dans le respect d’un équilibre admissible par la demande (Extérieure) et compréhension et appréhension et acceptation par les populations (Intérieures,  régionales et cultuelles),

*- le besoin du nerf de la guerre qu’est le financement des fédérations de métiers qui auront eu à vivre toutes ces périodes sans aucun moyen. Ce qui les aura soumises d’abandonner de se fait, l’idée même de toute formation et constitution de l’idée d’une « Industrie Touristique » d’une part, d’un faire valoir, d’autre part, de la réalité touristique marocaine sous ses aspects formels comme informels vis-à-vis des politiques (Nationaux comme régionaux) qui,  jusqu’à ce jour, ne comprennent toujours pas ce qu’est l’intérêt que devrait, qu’elle doit représenter réellement au sein de la nation, ayant en ce sens omis toutes formes de dialogue avec les gouvernements successifs, avec les idées fondamentales de changements et d’adaptations aux formes de développements que peut apporter la notion de régionalisation avancée, comme s’il n’y avait eu d’intérêts que pour l’hébergement existant !

C’est pour cela, dans cette continuité, que depuis  2012 avec l’Association Marocaine de Développement du Géoparc Jbel Bani (AMDGJB) que je préside, avec administrateurs, comités, centaines d’adhérents, nous nous évertuons, avec la mise en place du projet du « Territoire Soutenable du Géoparc Jbel Bani » à considérer le développement touristique en tant :

*- qu’économie territoriale rattachée à l’authentique, à l’humain et cela en réactions aux définitions territoriales touristiques données par la VISION 2020 qui n’engageaient avec les huit (8) territoires définis, que les notions d’économiques, de politiques, faisant fi de l’Humain, du patrimoine culturel matériel comme immatériel oubliant en cela les fondements mêmes des rencontres et expériences touristiques qui ne peuvent que vivre et se confirmer que par l’identitaire et des populations dans leurs géographie !

Projet pouvant permettre la vulgarisation de process nationaux comme internationaux!

Encore faut-il être aidé, admis, entendu !!! Admettre que si le TSGJB est inter régional, les territoires de la Vision 2020 l’étaient également et pour des surfaces bien supérieures !

*- 200% pour le Territoire Souss Sahara Atlantique par rapport au TSGJB,

*- que les territoires de la Vision ne tenaient en rien des particularités patrimoniales culturelles, ethniques et de durabilité comme des objectifs de développements durables.

Notre choix est ainsi fait pour tenir compte de ces réalités territoriales d’hier qui sont appelées à redevenir ! Telles sont mes convictions pour celles de demain, considérant, comme Maryvonne LE BERRE, que:

 « Le territoire résulte d’une action des humains, il n’est pas le fruit d’un relief, ou d’une donnée physico-climatique, il devient l’enjeu de pouvoirs concurrents et divergents et trouve sa légitimité avec les représentations qu’il génère, tant symboliques que patrimoniales et imaginaires, elles-mêmes nourries de la langue dominante parlée par les populations de ce territoire ».

Références :

*-Le mot « territoire » apparaît au cours du XIIIe siècle et l’usage ne se généralisera qu’au XVIIIe siècle ? Pierre Larousse dans son Grand dictionnaire universel du XIXe siècle (1875), note que le mot vient du latin, territorium, qui dérive de terra, « terre », qu’il s’agit d’une « étendue de pays qui ressortit à une autorité ou à une juridiction quelconque ».

*-Plus d’un siècle après, Alain Rey, dans le Dictionnaire historique de la langue française (Alain REY, Dictionnaire historique de la langue française,…) confirmera que le mot français vient du latin, territorium, « étendue sur laquelle vit un groupe humain ». Les deux dictionnaristes associent à ce terme, « territorial », « territorialité », « extra-territorialité », « territorialement ».

*-Daniel Nordman, dans le Dictionnaire de l’Ancien Régime (Lucien BÉLY (dir.) Dictionnaire de l’Ancien Régime, Paris, PUF,…), apporte de judicieuses précisions aux définitions du Trésor de la langue française (1606) de Jean Nicot (« terroir ou territoire d’une ville ») et d’Antoine Furetière (1690) qui associe le mot à « juridiction », préfigurant ainsi l’acception retenue par Pierre Larousse, en lui attribuant trois caractéristiques : un territoire est appropriable, possède des limites et porte un nom (toponyme ou anthroponyme). Il résume sa conception ainsi : « Un territoire est donc un espace pensé, dominé, désigné. Il est un produit culturel, au même titre qu’un paysage est une catégorie de la perception, que l’homme choisit à l’intérieur d’ensembles encore indifférenciés. »

*-L’espace géographique, fondée en 1972 et Espaces Temps, créée en 1975), avant de laisser la vedette à « territoire », à partir des années quatre-vingt, dans une acception qui n’est plus seulement aménagiste (longtemps ce mot était arrimé à « aménagement du territoire… »

*-Pour Maryvonne Le Berre, « Le territoire peut être défini comme la portion de la surface terrestre, appropriée par un groupe social pour assurer sa reproduction et la satisfaction de ses besoins vitaux. C’est une entité spatiale, le lieu de vie du groupe, indissociable de ce dernier  !   (Maryvonne LE BERRE, « Territoires », in Antoine BAILLY, Robert… »).

« Par conséquent, le territoire résulte d’une action des humains, il n’est pas le fruit d’un relief, ou d’une donnée physico-climatique, il devient l’enjeu de pouvoirs concurrents et divergents et trouve sa légitimité avec les représentations qu’il génère, tant symboliques que patrimoniales et imaginaires, elles-mêmes nourries de la langue dominante parlée par les populations de ce territoire ».

Patrick Simon DURABILITE  18 02 2021

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