Tourisme solidaire

Tout baigne dans… l’huile !

Il faut tout de même admettre, dans la critique facile, que pour le Gouvernement ou Mme la Ministre de tutelle, ou bien pour le Ministre des Finances, qu’à leur place il est difficile de croire qu’il y a péril en la demeure pour le monde du Tourisme Marocain puisque que personne ne fait valoir de problématiques rencontrées, parce que les relais communications démontrent que tout baigne ! Qu’aucun autre (ou si peu) exprime le contraire ! Ce qui peut définir: Que tout le monde est aidé, donc tout baigne ! Que les RME sont venus, donc tout baigne ! Que toutes les compagnies aériennes ont choisies le Maroc, donc tout baigne ! Que les Israéliens vont venir par centaines de milliers, donc tout baigne ! Que les actions entreprises par le Maroc pour la sécurité sanitaire a été exemplaire, ce qui est une réalité, mais qui donne aussi les conséquences à la situation ! donc que tout baigne ! Que notre économie est florissante, sans mentionner le tourisme ! donc que tout baigne !!! Que les actions entreprises pour le secteur touristique sont les bonnes, puisque qu’elles sont prises Que l’on intervient même pour les jeunes ! Puisque l’on vient d’en primer six !

Par contre, qui ose dire que si dans l’urbain le tourisme donne certains résultats, c’est aussi parce qu’un certain nombre d’hôtels accueillent les quarantaines sur paiements garantis d’une part, que d’autre part il est tout de même normal que le tourisme d’affaires interne continue à vivre et que celui des loisirs puisse donner avec la période des vacances marocaines certains résultats garantissant du remplissage donnant l’impression que le tourisme peut vivre ?

Qui ose dire que cela résulte également et sans aucun doute du fait du nombre imposant d’établissements fermés, faute de pouvoir résister, faute d’horizons viables ?

Qui ose dire qu’en dehors de l’urbain, du tourisme du littoral, celui du balnéaire que l’été chérit, QUE C’EST LE VIDE COMPLET DEPUIS 18 MOIS dans ces autres zones correspondant aux autres destinations, en urbanisation rurale, tourisme de niches, tourisme de montagne, de désert, sportif etc., perdant pied, sans aucune assistance, bienveillance ?

Faute de cette pandémie et de ses conséquences sur l’arrêt de toutes formes de mobilités ?

Faute maintenant des mobilités inter régionales et restrictions liées à la sécurité sanitaire ?

Faute de pas recevoir de touristes étrangers ?

Faute de stratégie pour l’acceptation et concrétisation d’un tourisme interne marocain ?

Faute de lutte contre les établissements informels qui sont en pleines concurrences déloyales par rapport au formel ?

Qui s’en soucie ? Qui en conçoit la différence ? Qui l’évoque ? Qui réagit ?

La Durabilité Touristique, nous le rappelons, s’appuyant sur ses trois piliers que sont l’emploi, l’économie sociale et la croissance, ne peut concevoir ce manque de réactions par les intéressés mêmes, par rapport aux définitions élémentaires de gestion de toutes les entreprises !

Aussi quelles réactions de la part:

Des fédérations professionnelles ? De leurs adhérents ? De ces acteurs ?

Des professionnels tous métiers confondus de ces régions déshéritées concernées, de ces Conseils Provinciaux, Régionaux du Tourisme qui ne se prononcent pas et ne se font pas entendre ?

Devons nous en déduire que tout baigne ? Que les établissements sont pleins et prospères, ou bien alors qu’ils agonisent, qu’ils n’existent plus, faute d’aides circonstanciées ? Il serait bon que l’on s’en inquiète !

Là est la question !

D’où la nécessité de cette prise en considération (en urgence) de la véritable situation moribonde des différents secteurs de notre industrie, pour ses métiers, pour ses activités para- touristiques (Urbain – Rural, Culturel – Nature, de niches, etc.) et acteurs (Métiers reconnus et para touristiques), pour cet artisanat et cette société civile qui vivaient de cette industrie touristique Marocaine, celle ci qui, forte de ses véritables succès et reconnaissances internationales de ces dernières années, face aux derniers boutoirs liés (il est vrai aux besoins d’une sécurité sanitaire nécessaire), font que sans prises de décisions drastiques et dans l’urgence,

*- va malheureusement droit dans le mur et vers une hécatombe assurée de ses outils, de ses acteurs, de l’humain !

La Durabilité en appelle aux professionnels de tous bords de réagir et de se prononcer, de faire connaître situations et opinions d’un état constaté afin que, des actions actualisées et circonstanciées soient portées de manières coordonnées, devant qui de droit, pour que des aides soient apportées aux employés comme aux professionnels par les responsables élus, en charge de les représenter.

Patrick Simon

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